Guitouni se dit "confiant" suite au dernier accord Opep-non Opep

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a déclaré dimanche à Koweit qu'il restait "confiant" pour les fondamentaux du marché pétrolier suite à la dernière décision Opep-non Opep, indique un communiqué du ministère.

Interrogé par la presse en marge de la 101ème session du Conseil ministériel de l’Organisation des pays arabes exportateurs du Pétrole (OPAEP), le ministre a avancé que les effets du dernier accord Opep vont être positifs sur le marché: "Rappelez-vous qu’il a fallu un trimestre en 2017 pour avoir les effets escomptés des ajustements de fin 2016".

M. Guitouni a également précisé que "la production de l’Opep sera nettement inférieure comparativement au niveau de production d’octobre 2018 vu que 21 des 24 pays de l'Opep vont réduire volontairement leur production à partir de janvier et que certains vont réduire bien plus à cause des déclins naturels ou intentionnellement comme déjà annoncé par l’Arabie saoudite".

"Nous allons nous revoir encore en avril pour évaluer les conditions du marché et examiner la possibilité d’agir en conséquence. Nous avons déjà démontré notre flexibilité et notre réactivité durant les 2 dernières années", a fait savoir le ministre.

Il a également fait valoir que la mise en œuvre de l'accord Opep-non Opep va contribuer à équilibrer le marché.

"Ceci va aider les investissements et la croissance économique globale. Cela va surtout attirer les investissements dans la chaîne pétrolière de façon à pouvoir répondre à la demande à venir. Notre démarche est dans l’intérêt des consommateurs et des producteurs", a-t-il soutenu.

Le ministre a dans ce cadre souligné que le niveau de conformité moyen des pays Opep aux ajustements de la déclaration de coopération était de 115%.

Concernant l’Algérie, il a déclaré: "nous nous sommes toujours conformés à notre engagement et nous continuerons à nous conformer au nouvel accord".

Pour rappel, l'Opep s'est mise d'accord début décembre avec ses partenaires, dont la Russie, pour réduire la production d'environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier.

Lors de cette 101ème session du Conseil ministériel de l'OPAEP, les ministres ont examiné les conclusions et les recommandations des travaux des différentes commissions techniques, ainsi que l’évolution de la situation du marché pétrolier mondial.

En marge de cette réunion, M. Guitouni et le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, se sont entretenus avec le ministre du pétrole irakien, M. Thamir Ghadhban.

Les parties ont abordé les opportunités d’investissements dans les deux pays notamment dans l’exploration des hydrocarbures et ont également discuté de la possibilité d’associer Sonatrach dans le développement de gisements de pétrole et de gaz en Irak en tenant compte de son expérience dans ce domaine et du besoin de l’Irak dans le domaine des hydrocarbures.

Ils ont aussi abordé le développement des ressources humaines et les échanges entre les deux pays en matière de formation.

Pour rappel, les pays membres de l’OPAEP sont l'Algérie, l'Arabie saoudite, le Koweït, la Libye, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Qatar, l'Irak, la  Syrie et l'Egypte.

Economie, Energie