Education nationale : toujours consacrer le dialogue et la concertation

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a réitéré samedi à Alger son engagement à consacrer le dialogue et la concertation avec l'ensemble des acteurs et partenaires sociaux pour la résolution des problèmes posés et la préservation de la stabilité du secteur.

La consécration de la culture du dialogue avec tous les acteurs «est à même de créer un climat de confiance et de sérénité, surtout avec les voix qui s'élèvent, une nouvelle fois, pour hypothéquer la stabilité du secteur et de la scolarité des élèves», a indiqué Mme Benghabrit lors d'une réunion avec les directeurs de l'Education nationale des wilayas et les représentants des partenaires sociaux.

Rappelant «les efforts et les investissements mobilisés par l'Etat pour garantir la stabilité», la ministre a affirmé que ces efforts «n'ont jamais cessé d'inclure le secteur en dépit de la conjoncture difficile et la situation financière particulière» du pays.

Aussi, a-t-elle appelé «à faire montre de vigilance et de sens de responsabilité et à déployer davantage d'efforts au service du pays et des élèves pour la concrétisation des principes sous-tendant la stratégie du secteur à savoir, l'équité, la qualité et la transparence, et ce, afin de préserver la stabilité du pays».

A une question sur les menaces de certains syndicats de déclencher un mouvement de contestation durant le deuxième trimestre de l'année scolaire, la première responsable du secteur a répondu que la relation du ministère avec les syndicats était «sereine» et «continuait à l'être», estimant que la menace d'engager des actions de protestation était «un manquement» à cette relation.

Rappelant les procédures réglementaires dans le cas d'une telle situation, la ministre a fait savoir qu'une réunion était prévue jeudi dernier avec l'Union national des travailleurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) mais que cette dernière a proposé son report, affirmant sa disposition au dialogue, d'autant, a-t-elle ajouté, que «les préoccupations des enseignants et des employés sont au cœur des priorités du secteur».

Par ailleurs, la ministre a fait état de la régularisation, en collaboration avec la Direction générale de le Fonction publique, de 119.468 dossiers relatifs aux personnels du secteur, relevant, dans ce sens, «des dysfonctionnements» en matière de traitement de dossiers au niveau de 22 directions wilayales de l'Education ou d'autres services concernés.

Concernant «les cas en instance», la ministre de l'Education a précisé que les dossiers seront étudiés «au cas par cas et tranchés en temps opportun».

Sur un autre registre, la ministre a plaidé pour «l'adoption des moyens de gestion modernes à travers la numérisation qui garantit la transparence et la célérité et permet la traçabilité des opérations réalisées au niveau local».

Mme Benghabrit a estimé que les rencontres périodiques tenues par le ministère avec les personnels du secteur et les sessions de formation organisées à leur profit dans différents domaines sont à même de permettre «une amélioration des choses».

A ce propos, elle a rappelé que le secteur «s'attelait à l'élaboration de références de compétences professionnelles pour les différentes catégories de personnels», soulignant «la finalisation d'une ébauche de projet relatif à la référence des compétences professionnelles pour le grade d'inspecteur de l'Education nationale».

Abordant les résultats scolaires durant le premier trimestre, la ministre a fait état d'une «hausse de 86% pour le cycle primaire, de 66% pour le cycle moyen et de 63% pour le cycle secondaire à l'issu de la publication des résultats par la majorité des établissements sur la plateforme numérique».

Concernant le dossier de recrutement, Mme Benghabrit a évoqué l'autorisation donnée par la Direction générale de le Fonction publique pour poursuivre l'exploitation, durant l'année 2019, de la liste provisoire du concours de recrutement des enseignants des deux cycles, à savoir moyen et secondaire de 2017, affirmant que «la rencontre d'aujourd'hui doit définir la carte scolaire et les besoins du secteur».

APS

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