Risque d’inondation en Algérie : recensement de 689 sites inondables, dont 233 présentant un risque très élevé

« 689 sites inondables, dont 233 présentent un risque très élevé» ont été recensés sur le territoire national, a révélé, ce mercredi, Nora Frioui, directrice de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des ressources en eaux.

Mme Frioui, qui s'exprimait lors de l'émission L’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la radio nationale, a ajouté que son département a engagé un plan d’action pour prendre en charge, en urgence, ces zones à haut risque.

Ce plan est élaboré pour 30 sites pilotes avant qu’il soit généralisé aux autres sites. « Nous sommes entrain d’élaborer, assure-t-elle, des Plans de prévention des risques d’inondations (PPRI), qui comportent un ensemble de mesures notamment sur l’urbanisation ». Des plans qui peuvent exiger, note l’invitée de la Chaine 3, la destruction de certaines habitations en danger et l’aménagement d’autres pour leur adaptation à ces zones.    

Interrogée sur les dernières inondations, la représentante du département de M. Necib explique que « les inondations ne sont pas particulières à l’Algérie, l’ensemble des pays méditerranéens en souffrent ».

Citant, à titre d’exemple celles qui ont affectées récemment la ville d’Annaba, la responsable du ministère des ressources en eaux rappelle que « le BMS annonçait 40ml de pluie alors qu'on en a reçu 140ml ce qui correspond à 51 jours de pluie ». Selon elle, il ne faut pas chercher le coupable mais mettre en place de nouveaux mécanismes pour éviter que ces phénomènes naturels et aléatoires, que nous ne pouvons pas stopper, n’occasionnent plus de dégâts. 

Plusieurs mesures ont été adoptées par le passé, à l’instar des 200 projets réalisés pour la protection d’une centaine de villes, rappelle Mme Frioui, qui reconnait que d’autres mesures s’imposent. « Ces ouvrages sont là et ils participent à l’atténuation de l’ampleur des dégâts, mais il faudrait améliorer la prévision par le renforcement de la coordination, veiller à l’entretien des ouvrages et surtout arrêter l’urbanisation anarchique », recommande-t-elle.

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