Golan syrien occupé: Sit-in à Hassaké pour condamner les déclarations de Trump

Ph.DR

Les habitants de la province de Hassaké, dans le Nord-Est de la Syrie, ont observé, ce lundi, un sit-in dans le centre de la ville pour condamner les déclarations «hostiles» du président américain Donald Trump en faveur de la «reconnaissance de la souveraineté» d'Israël sur le plateau du Golan arabe syrien occupé, a rapporté l'agence officielle SANA.

Les participants ont appelé la Communauté internationale et le Conseil de sécurité «d’adopter une résolution» qui met fin au non-respect par les Etats-Unis des résolutions internationales.

Ils ont assuré, selon SANA, que les habitants de Hassaké «se tiennent aux côtés des Golanais contre les pratiques de l’ennemi sioniste», appelant les peuples arabes et toutes les forces de la résistance à conjuguer les efforts «pour soutenir le peuple syrien dans l’éradication du terrorisme et celui américano-sioniste».

Dimanche, l'ambassadeur de la Syrie à l'ONU, Bachar al Jaafari a indiqué devant le secrétaire général, Antonio Guetrres, que l'administration américaine «n’a ni le droit ni le mandat pour décider du sort du Golan arabe syrien occupé». 

Les récentes déclarations de Trump en faveur de la «reconnaissance de la souveraineté» d'Israël sur le plateau syrien du Golan occupé ont provoqué un tollé et suscité de vives réactions dans le monde arabo-musulman et en occident condamnant des propos rompant avec le consensus international.

Human Rights Watch (HRW) a déclaré lundi dans un communiqué que la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le Golan Syrien occupé, évoquée par le président Donald Trump, traduit un mépris du droit international, et nie la réalité de l’occupation israélienne.

«Une décision de l’administration Trump de nier la réalité de l’occupation du plateau du Golan par Israël démontrerait un mépris des protections accordées à la population syrienne par le droit international humanitaire», s’indigne l’ONG américaine.

HRW souligne que les résidents syriens ont besoin d’une protection permanente «face à la poursuite des graves violations des droits de l’Homme perpétrées par Israël».

Pour Eric Goldstein, directeur adjoint pour le Moyen Orient et l’Afrique de l'ONG, Trump est sur le point «de détruire le droit international» qui protège les 27.000 syriens vivant sur ce territoire.   

«Si Trump donne suite à sa (décision), il peut encourager d'autres Etats occupants à doubler la spoliation des terres, des colonies ainsi que le pillage des ressources», met-il en garde.

APS

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