Noureddine Bahbouh, président de UFDS à la Radio : "l’Armée doit assumer sa mission de garante de la continuité de l’Etat"

Nous sommes contre les appels de certains membres de l’opposition à l’armée pour intervenir en vue de hâter le départ du président Bouteflika, «nous sommes contre tout coup d’Etat », tout comme nous nous opposons à toute ingérence de l’ANP dans l’action politique.

Reçu, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président du parti de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) déclare attendre de l’institution militaire qu’elle assume sa mission constitutionnelle de garantir la continuité de l’Etat.

En réponse à un commentaire selon lequel les Algériens seraient dans le rejet de tous les partis politiques, M. Nourredine Bahbouh répond que c’est aux urnes de décider, à l’avenir pour autant, dit-il, que les élections soient transparentes et gérées par une instance autonome.

De la période transitoire devant déboucher sur l’annonce d’une nouvelle République, le président de l’UFDS estime que l’avènement de celle-ci devrait être préalablement marqué par le rejet, à l’APN et au Sénat, des partis « arrivés par la fraude » qui, à ses yeux, ont constitué l'ossature du pouvoir installé à la tête du pays « depuis vingt ans ».

De l’organisme appelé à gérer la transition politique, il explique, d'autre part, que c’est à sa composante qu’il appartient, « durant une période de six mois au maximum», de gérer le pays, par le biais, précise-t-il, d’un gouvernement de technocrates avec pour mission fondamentale, la préparation des élections présidentielles.

M. Bahbouh dit s’inquiéter, par ailleurs, d’observer que faute de la nomination d’un gouvernement, des ministères « sont à l’arrêt, parce qu’il n’y a personne qui décide ». Il faut que les activités, notamment économiques, redémarrent, déclare-t-il.  

Expliquant sa proposition relative à une transition d’une durée de six mois, l’intervenant rappelle que cela fait plus d’un mois déjà que le peuple est dans la rue et que ses revendications montent crescendo. « Il faudrait donc, dit-il, que la classe politique assume ses responsabilités et que l’on revienne rapidement à la légitimité».   

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