Hausse des envenimations scorpioniques et baisse des décès

Les envenimations scorpioniques ont doublé en Algérie durant les trois dernières décennies, passant de près de 23.000 cas/an en 1991 à près de 45.000 cas/an en 2018, indique le ministère de la Santé, de la Population et de Réforme hospitalière, soulignant une baisse "sensible" du nombre de décès par envenimation scorpionique.

En dépit de la baisse du nombre des décès, qui a passé de 106 cas en 1991 à 46 cas en 2019, le nombre des envenimations  scorpioniques "continu à augmenter d'année en année, passant de près de 23.000 cas dans les années 1990 à près de 45.000 cas durant les dernières années, selon les chiffres fournis par de la Direction de la prévention et de la promotion de la santé.

Le ministère fait état de 42 wilayas, exposées en 2018 aux envenimations scorpioniques, dont 15 au moins ayant enregistré des cas de décès.

La hausse des cas d'envenimations scorpioniques "est due au non-respect de la propreté de l'environnement et à la prolifération des habitations précaires et des ordures ménagères, qui constituent des conditions favorables à la multiplication des nids de scorpions, a expliqué à l'APS le Dr. Mohamed Lamine Saïdani, membre de la Commission nationale de prévention contre les piqûres scorpioniques et chef de l'unité de production du sérum anti-scorpioniques à l'Institut Pasteur.

A ce propos, il a appelé à se diriger, en cas de piqûre, au centre médical le plus proche rapidement, c'est à dire dans les trois premières heures, afin d'éviter que le poison n'arrive aux organes vitaux entrainant ainsi à la mort. Le Dr. Saïdani a déploré, dans ce sens, le recours de certains citoyens à des moyens inefficients contre les envenimations, à l'instar de l'utilisation du henné ou l'huile de cade.

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