Aucune candidature à la magistrature suprême, cas non prévu par la Constitution : quelle issue ?

Ph.DR

Un scénario sans précédent, aucune candidature à la magistrature suprême du pays pour l'élection du 4 juillet prochain. Une situation non prévue par l'actuelle Constitution.

Le peuple algérien, encore dans la rue depuis la révolution du 22 février, continue à rejeter la tenue de ces élections en même temps que le départ de tous les symboles du régime de Bouteflika. Jusque-là, 77 candidats à la candidature, pour la plupart totalement inconnus, ont déposé leurs lettres d’intention dont trois chefs de partis, à savoir Belkacem sahli de l’ANR (Alliance nationale républicaine), Abdelaziz Belaid du Front El-Moustakbel et Tayeb Yenoune du Front pour le Développement la liberté et l’équité. Ces derniers ont annoncé hier leur retrait de la course à la présidentielle.    

Le Conseil constitutionnel se réunit ce dimanche sous la présidence de M. Kamel Feniche pour statuer sur l'opération de dépôt de dossiers de candidature, après l'expiration des délais hier à minuit, et statuer sur l’annulation de la présidentielle. Des décisions doivent être rapidement prises pour pallier à cette impasse constitutionnelle. 

Quel scénario alors après la date du 4 juillet ?

Jointe par Nourddine Himed de la Radio chaine 3, Mme Fatiha Benabou, constitutionnaliste, indique que la Loi électorale permet à l’actuel chef de l’Etat de convoquer de nouveau le corps électoral pour 90 jours supplémentaires. « Dès le 6 ou le 7 juillet, dit-elle, nous n’aurons plus de chef d’Etat intérimaire et pour ne pas se retrouver dans une situation dangereuse pour l’Algérie, le corps électoral peut être reconvoqué pour les 90 jours qui viennent conformément au Code électoral (...) Si l'actuel chef de l'Etat le convoque, par exemple, à partir du 1er juillet, on aura encore un délai de trois mois, ce qui nous donnera le temps d’installer une haute instance de surveillance et de contrôle des élections ».     

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