Soudan : au moins 9 morts lors de la dispersion d’un sit-in de la contestation

Le bras de fer entre les généraux au pouvoir au Soudan et la contestation populaire a pris une tournure violente, lundi, au moment de la dispersion par la force du sit-in des manifestants à Khartoum, causant au moins neuf morts et de nombreux blessés.

Selon le Comité central des médecins Soudanais, proche du mouvement de contestation, les forces de l'ordre ont tiré dans l'hôpital Charq al Nil et empêché l'accès au Royal Care, un autre établissement hospitalier de la capitale.

 « Une tentative du Conseil militaire de faire disperser le sit-in par la force est en cours », a déclaré dans un communiqué l'Association des professionnels Soudanais (SPA), acteur majeur de la contestation.

Le Comité central des médecins soudanais a fait état d'au moins neuf morts, des « martyrs tués sous les balles du Conseil militaire ».

Les relations entre les deux camps se sont tendues à la suite de l'échec, le 20 mai des négociations, suivies des mises en garde du Conseil militaire qui dirige le pays depuis le 11 avril, date de la destitution sous la pression populaire du président Omar el-Béchir.

L'escalade est telle, lundi, que les fers de lance de la contestation ont appelé à la désobéissance civile dans tout le pays et à renverser les généraux au pouvoir.

 

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