Les militaires qui dirigent d'une main de fer le Soudan, depuis la chute du président Omar El-Béchir, ont annoncé, mardi, qu'ils annulaient les mesures sur lesquelles ils s'étaient mis d'accord avec les représentants de la contestation populaire, ajoutant qu'ils convoqueraient des élections dans un délai de neuf mois.
Le Conseil militaire de transition a "décidé de cesser de négocier avec l'Alliance pour la liberté et le changement, d'annuler ce qui avait été agréé avec cette dernière et de tenir des élections dans un délai de neuf mois", a fait savoir le chef de ce Conseil, le général Abdel Fattah al-Burhane dans un communiqué
diffusé à la télévision officielle.
Cette annonce est intervenue au lendemain de la dispersion dans le sang, par les militaires, d'un sit-in des manifestants, lundi à Khartoum, qui a fait au
moins 30 morts et des centaines de blessés selon des médecins proches de la contestation.
Tout de suite après cette tuerie, les représentants de la contestation ont annoncé qu'ils cessaient toute discussion avec la junte qui a succédé au président El Bachir.