Marches pacifiques – Vendredi 18 : l’Unité hautement clamée, l’emblème national fièrement déployé par les manifestants

Le hirak a gardé sa Silmya (caractère pacifique) en cette  18ème  mobilisation en dépit du forcing opéré, à la Place Audin et la Grande Poste, par les services de l’ordre public. Les policiers appréhendaient les porteurs d’autres emblèmes que le drapeau national en application de la dernière mise en garde du chef d’Etat-major de l’Armée nationale dans son récent discours.

C’est un vendredi placé sous le signe de « l’unité nationale » et « non au régionalisme », entre autres slogans clamés au cœur d’Alger, a constaté Amina Hadjiet pour la radio chaine 3. Rassemblés en masse tôt ce matin pour la marche de vendredi 18, les citoyens ont scandé les mêmes slogans lors des vendredis passés revendiquant, à l’unisson un changement profond du régime et le départ de ses symboles.

Les « Algériens khawa khawa ! » tonnaient haut et fort à Alger en riposte au mot d’ordre des pouvoirs publics d’interdire de porter, sans le nommer, l’étendard amazighe, lors de la manifestation qui ne faiblit point par ce premier jour de l’été 2019.

Même topo, ou presque, à Tizi Ouzou. Les contestataires continuent à déferler pacifiquement pour la 18ème mobilisation dans les principales artères de la ville des genêts. Une marche impressionnante marquée par plus de maturité et d’organisation, selon le correspondant de la radio, Mohamed Haouchine.

En effet, décrit-il, des dizaines de milliers de marcheurs pacifiques brandissant fièrement l’emblème national et brandissant l’étendard amazighe en scandant l’ardent désir de sortir le pays de sa crise et se tourner vers d’autres perspectives de liberté, de démocratie et de bonne gouvernance.

« Silmya Silmya », « Etat civile et démocratique », criait l’immense foule qui exprime haut et fort son attachement à son Algérianité et à ses origines amazighes.  

 

 

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