Mauritanie : début du vote pour l'élection du nouveau président

Les Mauritaniens ont commencé à voter samedi pour élire leur président, qui devra non seulement préserver la stabilité, mais aussi en améliorer la situation économique et le bilan en matière de droits humains.

Ce scrutin doit marquer la première transition entre un président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz et son successeur élu dans ce pays.

Les bureaux de vote installés pour accueillir les quelque 1,5 million d'inscrits ont généralement ouvert à l'horaire prévu de 07H00 GMT. Ils doivent fermer à 19H00 GMT, les premiers résultats étant attendus en début de semaine prochaine.

Les Mauritaniens devront choisir entre six candidats en lice dont, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, un proche du président sortant. Militaire de carrière entré dans l'armée en 1978, il est devenu chef d'état-major en 2008, avant un passage au gouvernement comme ministre de la Défense de novembre à mars 2018.

Face à lui se présente notamment l'ancien chef de gouvernement de transition (2005-2007), Sidi Mohamed Ould Boubacar, soutenu par une coalition comprenant le parti Tewassoul, principale force d'opposition, et des petites formations dissoutes faute de résultats électoraux suffisants, issues de la majorité.

Le militant antiesclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid est de nouveau candidat. La liste comprend également Mohamed Ould Mouloud, chef du parti de l'Union des forces du progrès (UFP, gauche). Il est soutenu par l'opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), atteint par la limite d'âge (75 ans).

Le candidat malheureux à la présidentielle de 2009 (moins de 2%) et journaliste, Baba Hamidou Kane, ainsi qu'un nouveau venu, Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi, expert financier et haut fonctionnaire au Trésor mauritanien. 

Arrivé au pouvoir en 2009, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui était alors général, s'est ensuite fait réélire en 2014.

Il a assuré la stabilité de ce pays de 4,5 millions d'habitants frappé dans les années 2000 par des attentats terroristes et les enlèvements d'étrangers en menant une politique volontariste: remise sur pied de l'armée, surveillance accrue du territoire et développement des zones reculées.

 

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