CAN 2019 : les déclarations à l'issue du sacre des Verts

L’Algérie est sacrée championne d’Afrique après avoir battu le Sénégal (1-0) en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019), disputée ce vendredi au Caire (Egypte).

Voici les déclarations des deux entraineurs :

Djamel Belmadi : " On dit qu’une finale ça se joue pas, ça se gagne, je ne suis pas trop de cet avis. Nous avons affronté une équipe talentueuse avec un bon coach. On n’a pas eu la possession de balle, avec des difficultés à mettre en place notre jeu. Finalement, la victoire finale est méritée au vu du parcours réalisé dans ce tournoi. Les joueurs sont à féliciter, c’est eux qui ont fait ce travail extraordinaire, avec la pression de vouloir aller au bout, ils étaient fabuleux. Je suis très heureux pour le peuple, cette nation, qui attendait cette 2e étoile depuis très longtemps. Première CAN remportée à l’extérieur du pays. Il y’a onze mois, j’ai récupéré une équipe dans la difficulté, réaliser cet exploit en si peu temps est extraordinaire. Je suis fatigué, difficile de montrer mes émotions. Les raisons de notre match terne ?, on a eu une très bonne équipe en face. On n’est pas partis pour aller les presser très haut, ils nous ont fermés les espaces. La seule occasion que nous avons eue a été mise dedans. J’avais dit qu’on allait en Egypte pour gagner cette CAN, pas une Coupe du monde, ce qui est quasiment impossible, on m’a pris pour un fou".

Aliou Cissé : "Nous avons encaissé le but très tôt. Sur l’ensemble du match, on méritait d’égaliser. J’ai une pensée pour les joueurs, qui sont là depuis 45 jours pour gagner ce trophée. Ca n’a pas marché pour nous. Je demande d’accueillir ces joueurs là admirablement, et de les féliciter. Nous avons eu des occasions, des situations, notamment en seconde période. Nous avons bien entamé le match, on a été maladroits devant les buts. Une finale ça se joue sur des détails. Je félicité Djamel, car il a bien bossé. Ce soir on n’est pas déçus, mais on mérite mieux. L’Algérie a battu le Sénégal plusieurs fois en matchs officiels, le football est fait ainsi. L’Algérie gagne la Coupe, mais au vu de la physionomie de la rencontre, nous méritons un meilleur résultat. Nous n’allons rien remettre en cause. Dans l’ensemble du match, on n’a pas démérité. Nous n’avons pas réussi à marquer ce but qui aurait pu donner à cette finale une autre tournure. Gagner une compétition à 24 équipes, c’est une première. Les deux finalistes avaient à cœur de remporter ce trophée, c’est l’Algérie qui réalise cette performance. Tous les matchs étaient difficiles à disputer depuis le début du tournoi. Ce qui nous manque c’est de retourner et être régulier. L’expérience de ces grands rendez-vous demande de la régularité, on s’y rapproche de notre objectif, voir le Sénégal sur le toit de l’Afrique. C’est un soir de défaite, ce n’est pas le moment de parler de mon avenir. Le Sénégal a retrouvé la finale 17 ans après, ce n’est pas une fin en soit".

Raïs M’bolhi : "Je dédie ce trophée à tout le peuple algérien qui a toujours été derrière nous, même dans les moments difficiles. Nous avons su relever le défi en Egypte et gagner cette CAN grâce aux sacrifices d’hommes. Tout le monde a contribué à ce sacre sans exception".

Djamel Benlameri : "Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma joie, ce que je ressens ce soir. Nous avons réalisé quelque chose d’énorme, car on y a cru jusqu’au bout. Dans le vestiaire, des joueurs ne réalisaient pas encore ce qui s’est passé. Je remercie tous ceux qui ont contribué à cet exploit : sélectionneur, joueurs, président de la FAF. Nous sommes très heureux, d’autant plus qu’en ce moment nous savons que le peuple est sorti dans les rues pour fêter cette coupe. Ce trophée doit donner un coup de pousse à tout le pays, dans tous les domaines. Je demande de prendre en charge cette jeunesse qui peut réaliser des merveilles. Il y a des gens qui voulaient casser des joueurs comme moi et Belaïli. Les joueurs qui montent doivent être pris en considération. Je tire chapeau à Belmadi qui représente notre frère, notre père. Il a su comment nous motiver pour aller jusqu’au bout".

Rafik Halliche : "Après presque 12 ans de carrière avec l’équipe nationale, j’ai pratiquement tout vécu : une qualification historique au Mondial 2014, une place de huitième-de-finaliste au Mondial-2014 et aujourd’hui cette CAN-2019. Je ne peux espérer mieux. J’ai vécu avec trois générations, les joueurs actuels ont tout l’avenir devant eux. On y a cru jusqu’au bout, on a mis du courage, nos efforts ont été récompensés. Ce qui se passe depuis quelque temps au pays nous a beaucoup motivés. Décrocher ce trophée pour la première fois à l’extérieur est historique. Concernant mon avenir, je compte m’arrêter bientôt et laisser la place aux jeunes".

Aïssa Mandi : "C’est énorme ce qui nous arrive ce soir. Nous sommes très heureux et fiers de pouvoir procurer de la joie à notre peuple, ce n’est même pas la peine d’imaginer ce qui se déroule actuellement au bled. Je pense que nous méritons amplement cette CAN, au vu du parcours réalisé depuis le début. Les statistiques sont là pour le confirmer. Pour moi, c’est de loin le plus important moment de ma carrière".

Sofiane Feghouli : "Remporter ce premier sacre en déplacement est une première dans l’histoire de l’équipe nationale, il ne faut pas l’oublier. On dédie ce trophée au peuple algérien qui mérite tous nos sacrifices, il va vivre des moments de joie, on joue pour lui".

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