Ghali : la présence de la RASD au TICAD 7 est un "acquis" qui profite au statut de l'Etat sahraoui à l'international

Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a déclaré vendredi à Yokohama (Japon) que la participation de son pays aux travaux du 7e Sommet de la conférence de Tokyo sur le développement de lÆAfrique (TICAD 7) est "un atout important dans le processus d'incarnation du statut de l'Etat Sahraoui au niveau international".

Dans une déclaration à la presse en marge de sa participation aux travaux de ce sommet, qui se tient à Yokohama, le président sahraoui a soutenu que "la participation de la République sahraouie est un acquis important dans l'incarnation ultime du statut de l'Etat sahraoui, tant au sein de l'Union africaine ou à travers le monde, et constitue également un changement majeur par rapport aux relations de la communauté internationale avec la RASD".

M. Ghali a fait savoir que "malgré des tentatives pour empêcher la République sahraouie de participer, nous existons et la preuve en est notre participation à ce sommet".

Dans le même contexte, le Président Ghali a souligné que le "traitement des partenaires avec la République sahraouie au cours de ce sommet, était le même avec tous les autres pays participants" à cette conférence de la TICAD, organisée à l'initiative du gouvernement japonais conjointement avec l'ONU, le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Commission de l'Union africaine (CUA) et la Banque mondiale, et qui se veut un espace international de concertation pour le développement du continent africain.

"Le développement de l'Afrique a besoin d'une paix juste", a ajouté le président Ghali, soulignant qu'"aucun développement n'est possible sans paix ni stabilité, et le monde devrait concentrer ses efforts sur le continent africain pour imposer une paix juste et durable conformément aux résolutions internationales et à la légitimité internationale".

Outre sa participation aux travaux de ce Sommet, le président sahraoui a tenu, à Yokohama, plusieurs réunions bilatérales avec nombre de dirigeants africains.

Les réunions du président sahraoui ont porté sur "les moyens d'améliorer les relations bilatérales entre la République sahraouie et ses amis et frères du continent africain", selon des sources sahraouies.

Accompagné d'une importante délégation composée du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, de l'ambassadeur sahraoui en Ethiopie, représentant permanent de la RASD auprès de l'Union africaine, Lamine Baali, et du conseiller à la présidence, Badati Breica, le Chef de l'Etat sahraoui a pris part à la cérémonie officielle d'ouverture mercredi des travaux du sommet avec la participation des Présidents et des chefs de Gouvernement de pays africains.

Dans une déclaration à la presse mardi, en marge de la réunion ministérielle préparatoire à la TICAD 7, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré que la présence de la RASD au Sommet "TICAD 7" était une preuve que l'Etat sahraoui "est une réalité irréversible", affirmant qu'"après Abidjan, Maputo et Bruxelles où la RASD avait participé à des réunions de partenariat avec l'Union européenne (UE), le Japon et les pays de la Ligue des Etats arabes, notre pays prend part aujourd'hui au Sommet de la TICAD, réunissant l'Union africaine (UA) et le Japon, ce qui est une preuve de sa réalité irréversible et de sa place dans le concert des Nations".

Il a réaffirmé, dans ce cadre, que "le peuple sahraoui a le droit d'exister au même titre que les autres peuples du monde et doit avoir une place dans le concert des Nations".

Par ailleurs, le chef de la diplomatie sahraoui a soutenu que "l'UA est devenue une force unie forte de ses principes et de sa Charte", rappelant que "le Maroc n'a pas réussi à torpiller cette position africaine, d'où la participation de la RASD à TICAD 7.

La TICAD 7 intervient trois ans après celle tenue à Naïrobi, au Kenya, en 2016, laquelle avait marqué la première édition de la TICAD sur le sol africain, dans le cadre d'une nouvelle formule d'alternance trisannuelle entre le Japon et l'Afrique. Le Japon avait abrité les cinq premières éditions (1993, 1998, 2003, 2008, 2013).

La participation à cette conférence inclut des pays africains, le Japon, des organisations régionales et internationales, des institutions financières internationales des secteurs public et privé, des organisations de la société civile et des centaines de journalistes et de personnalités.

Des pays de l'Union européenne, de l'Organisation des Etats asiatiques, des Etats-Unis d'Amérique, de la Russie, de la Chine, de la Corée, de l'Inde et du Brésil ont également assisté au Sommet en qualité d'observateurs.

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