L’école en Algérie : sous la menace persistante des narcotiques et du tabagisme

Depuis de nombreuses années déjà, les phénomènes de consommation de drogue et de tabac au sein des établissements d’enseignement sont devenus monnaie courante, invitant à développer des moyens intelligents de parade et de sensibilisation pour y mettre un terme où, tout au moins, les atténuer pour une large part.  

En relation avec la rentrée scolaire, la veille, la chaine 3 de la Radio Algérienne s’est intéressée, ce jeudi, aux activités de suivi sanitaire dans les établissements d’enseignement et à la nécessité de les développer au bénéfice du plus grand nombre des élèves scolarisés.

Elle rappelle, à cet effet, que le ministre de la Santé a donné des instructions, afin que soit assuré un suivi sanitaire permanent de ces élèves, à travers notamment des activités de dépistage de pathologies.  

Son journaliste, Ahmed Chemache, lequel a eu à rencontrer plusieurs médecins en charge de ces élèves, signale que les nombreuses missions incombées de ces derniers sont particulièrement nombreuses en raison, explique-t-il, des multiples missions de  prévention de traitement et d’éducation sanitaires qu’ils ont à assurer au niveau de l’école.

Visitant une unité de dépistage sanitaire relevant du lycée Omar Racim, à Alger, il y constate la présence d’une équipe pluridisciplinaire auprès de laquelle il apprend que les pathologies découvertes sur des élèves « sont nombreuses ».

Rencontré sur place, le Dr Benguendouz lui fait notamment part des très nombreuses caries dentaires dont sont affectés nombre d’enfants. Elle lui révèle qu’il est courant de constater que certains parmi eux  possèdent jusqu’à six, sept, voire, huit dents cariées.

Le représentant de la chaine 3 découvre, d’autre part, que des enfants autistes attentent d’être pris en charge et qu’au niveau de certains lycées, il est fait parfois état de tentatives de suicide, que le phénomène du tabagisme y est persistant et, plus grave encore, que celui de l’usage de la drogue par des élèves y est devenu courant. L’un des praticiens rencontré  lui a même fait part du cas d’une élève accro à l’alcool.   

Approché, la doctoresse Nadjet, une psychologue, tout en lui confirmant la présence à l’école de cas d’usage de tabac et de drogue, lui précise, d’autre part, que parce que confrontée « à beaucoup de problème d’ordre sociaux et familiaux »  une jeune étudiante s’adonne régulièrement à la consommation d’alcool.

L’auteur de cette contribution conclut que cet ensemble de phénomènes auxquels est dangereusement confrontée l’école Algérienne et dont certains, dit-il, attendent toujours d’être traités, outre les sérieux dangers qu’ils représentent pour la composante  juvénile de la population Algérienne, contribuent à multiplier sérieusement les déperditions scolaires.

 

 

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