Yémen : Washington en pourparlers avec les Houthis pour mettre fin au conflit

Les Etats-Unis sont en pourparlers avec le mouvement Houthis (Ansarullah) au Yémen en vue d'une solution au conflit, a déclaré jeudi un diplomate américain de haut rang lors d'une visite en Arabie saoudite.

"Nous avons (...) des pourparlers dans la mesure du possible avec les Houthis pour essayer de trouver une solution négociée mutuellement acceptable au conflit", a déclaré à la presse David Schenker, assistant du secrétaire d'Etat américain au Proche-Orient.

"Nous nous concentrons (...) sur les efforts visant à mettre fin à la guerre au Yémen", a déclaré le responsable américain lors d'une conférence de presse dans la base aérienne d'Al-Kharj au sud de Ryadh.

"Nous travaillons avec l'émissaire de l'ONU au Yémen Martin Griffiths et nous sommes en contact étroit avec nos partenaires saoudiens", a-t-il poursuivi.

C'est la première fois qu'un responsable américain évoque des pourparlers entre l'administration du président Donald Trump et le mouvement Houthis du Yémen qui s'est emparé de la capitale Sanaa en 2014 et contrôle depuis de larges parties du nord du pays.

Le Wall Street Journal (WSJ) a rapporté mercredi que les Etats-Unis s'apprêtaient à entamer des pourparlers directs avec les Houthis.

"Les Etats-Unis cherchent à inciter l'Arabie saoudite à prendre part à des pourparlers secrets à Oman avec les dirigeants Houthis dans le but de négocier un cessez-le-feu au Yémen", avait écrit le WSJ, citant des responsables familiers avec ce dossier.

L'équipe de négociateurs américains sera dirigée par Christopher Henzel, un diplomate chevronné qui est devenu le premier ambassadeur de l'administration Trump au Yémen en avril, selon le WSJ.

Sous l'administration de Barack Obama, les responsables américains ont eu de brefs contacts avec les Houthis en juin 2015 afin de les convaincre d'assister à pourparlers de paix parrainés par l'ONU à Genève.

La conférence de Genève et d'autres négociations n'ont pas réussi à mettre fin au conflit au Yémen.

"Il y a aussi des inquiétudes grandissantes à Washington sur le fait que l'Arabie saoudite ne veut pas sérieusement mettre fin au conflit", écrit le WSJ.

L'Arabie saoudite est à la tête d'une coalition qui intervient militairement au Yémen depuis mars 2015 contre les Houthis.

APS

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