Manifestations en Irak : quatre morts dans une ville au sud de Baghdad

Quatre manifestants ont été tués à Amara, une ville au sud de Baghdad, gagnée par le mouvement de contestation sociale lancé mardi en Irak, indiquent ce jeudi des sources médicales et policières.

Avec ces décès, tous par balles, et un nouveau manifestant tué, également par balles, dans la province voisine de Zi Qar, le bilan des violences grimpe à 18 morts en trois jours, selon des responsables de la Santé qui n'ont pas précisé l'origine des tirs.

Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a ordonné dans la nuit de mercredi à jeudi un couvre-feu à Baghdad, après deux journées de contestation.

Ce couvre-feu qui concerne «les véhicules et les personnes dans Baghdad» est entré en vigueur à 05H00 du matin, heure locale.

Aussi, ce jeudi a été décrété jour chômé pour les fonctionnaires à Baghdad, dont la Zone verte, où siègent les institutions nationales, et l'ambassade américaine a de nouveau été fermée en soirée.

Ce troisième jour de mobilisation, aux revendications allant de la dénonciation des politiciens corrompus à la lutte contre le chômage et à l'établissement de services publics fonctionnels, sera un véritable test pour le gouvernement d'Adel Abdel Mahdi, qui doit souffler sa première bougie à la fin du mois.

Jusqu'ici, les autorités, qui dénoncent des «saboteurs» parmi les manifestants, ont fait le choix de la fermeté, avec des forces de l'ordre qui ont tiré à balles réelles pour disperser des manifestants à Baghdad, ainsi que dans le sud, à Nassiriya et dans la ville sainte chiite de Najaf.

APS

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