Irak : la contestation contre le régime continue d'enfler

La contestation a continué de grossir, mardi en Irak, marquée par des manifestations étudiantes et des piquets de grève à travers le sud du pays et que le couvre-feu nocturne a été bravé à Bagdad dans un concert de klaxons.

La ville sainte Chiite de Kerbala a, quant à elle, connu une nuit de violences avec des tirs à balles réelles sur les manifestants provoquant la mort d’un homme de 24 ans.

Ailleurs dans le pays, des dizaines de milliers de manifestants continuent à réclamer la « chute du régime », une nouvelle Constitution et la fin d'un système « à bout de souffle » créé, il y a 16 années, pour succéder à celui de Saddam Hussein.

Depuis le 1er octobre, l'Irak est secoué par une contestation  qui a été marquée par 240 morts et plus de 8.000 blessés, selon des sources officielles.

La première semaine du mois a été particulièrement meurtrière avec 157 morts, quasiment tous des manifestants abattus par les balles de tireurs que l'Etat n'a jusqu'ici, ni identifiés, ni arrêtés.

Les étudiants et les élèves ont cessé d'assister aux cours, alors que les administrations à Hilla, Diwaniya, Kout et Nassiriya, étaient restées fermées.

Les syndicats nationaux des enseignants, des dentistes et des avocats ont, de leur coté, décrété la « grève générale ».

Sur la place Tahrir de Bagdad, épicentre de la contestation contre le pouvoir, des cortèges de manifestants continuent toujours d’affluer.

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