Le professeur Kamel Eddine Nibouche à la Radio : « notre santé souffre d'’expertise et de planification »

Le professeur Nibouche plaide pour une refonte globale du système de la santé en Algérie qui souffre selon lui de planification bien élaborée, à moyen et long, par les experts d’organismes spéciaux.

Invité de la rédaction à la radio chaine 3, Kamel Eddine Nibouche et profitant au passage à l’occasion qu’offre les élections pour attirer l’attention que « toute priorité de la campagne électorale doit être la santé du peuple », déplorant le fait que « la politique de santé en Algérie s’est acharnée sur des campagnes et certains programmes, hélas »

Pour le professeur : « faire de la politique c’est aussi ne pas négliger la santé du peuple », insistant que « ce peuple doit-être bien nourri et en bonne santé »

Pour cela, il appelle à une refonte globale tout en louant au passage qu’il y a certes de bonnes choses qui ont été faites, depuis l’indépendance, par une planification comme l’éradication des maladies de la misère par des programmes spéciaux, les maladies transmissibles, les maladies dérivées de la tuberculose.

« La planification est une chose fondamentale », dit-il, toutefois il y a des insuffisances comme pour le plan de lutte contre la tuberculose, affirmant que « pour certains programmes il n’y a pas eu de planification rigoureuse à moyen et à long terme élaborée par des organismes spéciaux, d’experts comme le CNES  qui auraient pu évidemment donner les meilleures solutions à notre planification ».

Médecine sociale ou médecine gratuite ?!

« Le malade algérien essaye toujours d’aller se soigner à l’étranger, sans pour autant être bien conseillé, notamment pour certaines maladies relevées, pourquoi ? C’est bien grave ! », se demanda l'orateur et de répondre « il ne faut plus parler d’un slogan qui ne veut plus rien dire», en référence à la gratuité des soins. M. Nibouche pense que les malades doivent-être correctement prix en charge et de la même manière qui puisse être. Il insiste sur l’égalité dans la prise en charge des malades, notamment au niveau de la maladie. « C’est ça la médecine sociale », entonna-t-il

Sans mots machés et sans détour, le professeur déplore l'état actuel des choses et interpelle : « où est la médecine gratuite quand on sait les cotisations qui sont ponctionnées directement sur salaires des fonctionnaires, où est cette gratuité quand on sait que seulement 80% des médicaments sont remboursés dont 50% introuvables dans les pharmacies et que le malade se voit obligé de les acheter à l’étranger, ni se faire rembourser les examens médicaux qu'il paye très cher ».

 

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