Le Conseil consultatif de l'UMA dénonce la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie

Le Conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a dénoncé dimanche la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie, la qualifiant de "sinistre immixtion dans les affaires intérieures d'un Etat indépendant et souverain".

Exprimant son "étonnement" quant à la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie, le Conseil consultatif de l'UMA a dénoncé, dans un communiqué, "une sinistre immixtion dans les affaires intérieures d'un Etat indépendant et souverain de la part d'une institution législative européenne qui n'a même pas réussi dans sa mission de hisser l'Union européenne en union politique".

Cette instance, souligne le communiqué, "ne jouit même pas de la prérogative d'initiative législative dans sa sphère de compétence et ne sert qu'à exercer des pressions (...) et parasiter les prochaines échéances, en l'occurrence l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, à des fins idéologiques et pour des calculs étroits".

Le Secrétariat général du Conseil consultatif de l'UMA "condamne avec force toute ingérence étrangère, de quelque partie que ce soit, dans les affaires intérieures de l'Algérie", ajoute la même source, affirmant que "le peuple algérien qui a souffert, plus d'un siècle et demi durant, des affres du colonialisme avant de recouvrer son indépendance et sa pleine souveraineté au prix de lourds sacrifices, n'a de leçon à recevoir de quiconque et n'acceptera jamais de diktats quant à la gestion de ses affaires et de sa gouvernance".

"Souverain, le peuple algérien est le seul habilité à gérer, avec sagacité, sagesse et abnégation, ses affaires et à décider de son avenir loin de toute tutelle tendancieuse procédant d'une haine viscérale", a ajouté le communiqué, soutenant qu'"il ne saurait y avoir de démocratie sans le respect de la souveraineté des Etats et des exigences de solidarité, de respect mutuel et de partenariat égalitaire en accord avec les engagements prévus dans les Chartes internationales et les us et pratiques diplomatiques".

Saluant la volonté politique et populaire en Algérie et l'adhésion de ses enfants de la diaspora au projet de consécration d'une transition démocratique fluide et pacifique, la même source relève les conditions réunies pour la réussite des prochaines échéances en termes de garanties de régularité et de neutralité pour le bon déroulement de l'opération électorale.

Le Conseil a conclu par "la condamnation de la politique de deux poids deux mesures véhiculée par des mercenaires infiltrant certaines tribunes et organisations internationales et régionales, et dont les préjudices sont encore visibles dans nombre de nos pays arabes, à l'instar de la Libye, l'Irak, la Syrie et d'autres, théâtres de l'ingérence étrangère".

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