Inde : des manifestations contre la loi sur les réfugiés

Six personnes ont péri depuis le début des manifestations dans le Nord-Est de l'Inde contre une loi facilitant l'obtention de la nationalité Indienne par des réfugiés, à condition qu'ils ne soient pas Musulmans.

La tension demeurait forte dans la plus grande ville de l'Etat d'Assam, Guwahati, où 5.000 personnes ont manifesté dimanche.

La nouvelle loi facilite l'attribution de la citoyenneté Indienne aux réfugiés d'Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan, à condition qu'ils ne soient pas Musulmans.  

La circulation des trains a été suspendue dans certaines parties de l'Est du pays à la suite de violences dans l'Etat du Bengale occidental où des manifestants ont incendié des trains et des cars, brûlé des pneus, et organisé des sit-in sur les routes et les voies de chemins de fer.         

A New Delhi, plusieurs autobus ont été incendiés et des vidéos postées sur les réseaux sociaux montraient des policiers tirant des gaz lacrymogène sur des manifestants.

La police a également pénétré dans l'Université de Delhi après les affrontements pour procéder à des arrestations, bien que  l'établissement ait affirmé que ses étudiants n'avaient pas pris part aux désordres.

Le ministre de l'Intérieur, Amit Shah, a de nouveau lancé dimanche un appel au calme affirmant que les cultures locales des Etats du Nord-Est n'étaient pas menacées, alors que certains redoutent un afflux d'immigrants du Bangladesh.

« La culture, la langue, l'identité sociale et les droits politiques de nos frères et soeurs du Nord-Est demeureront », a déclaré M. Shah lors d'un rassemblement dans l'Etat de Jharkhand, selon la chaîne de télévision News18.

L'opposition et des organisations de défense des droits de l'homme estiment que cette loi fait partie du programme nationaliste du Premier ministre Indien visant à marginaliser les 200 millions d'Indiens Musulmans. 

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