Libye : Salamé s'inquiète face à l'escalade des ingérences étrangères

Le chef de la médiation onusienne pour la Libye, Ghassa Salamé, a exprimé son inquiétude face à la "nette escalade" des "ingérences étrangères" dans la crise que traverse ce pays, regrettant le fait que le Conseil de sécurité de l'Onu n'a toujours pas de résolution appelant à un cessez-le-feu après neuf mois d'agression contre la capitale Tripoli.

Dans un récent entretien au quotidien Le Monde M. Salamé pointe "l’intensification des ingérences étrangères" autour de l'attaque contre Tripoli – commencée en avril – depuis que l'officier à la retraite Khalifa Haftar tente de s'emparer de la capitale libyenne, où siège le gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU, et face à laquelle la communauté internationale s’est révélée "impuissante".

A une question, le conflit libyen est-il en train de s’internationaliser ?, l'émissaire de l'Onu a expliqué qu'"il s’agit d’une nette escalade du conflit.

Les dernières semaines ont été marquées par une aggravation de cette ingérence extérieure".

"Je suis désappointé, déçu, blessé qu’après neuf mois de combats à Tripoli, nous n’ayons toujours pas de résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu.

Tout cela fait que les ingérences extérieures se multiplient et s’aggravent", a-t-il ajouté.

A propos de l'embargo sur la livraison d'armes à la Libye décrété par l'Onu en 2011, et questionné sur l'"impuissance" du Conseil de sécurité à le faire respecter, M.

Salamé a répondu : "Il n’y a pas que des acteurs régionaux qui violent cet embargo (sur les armes), il y a aussi des membres du Conseil de sécurité" Ghassan Salamé est le chef de la mission des Nations unies pour la Libye depuis l’été 2017.

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