Le président du Conseil scientifique de l’Agence de greffe d’organes : notre système de santé est malade, il demande à être amélioré

Le système de santé est malade, provoquant le mécontentement, autant des citoyens que des professionnels qui y exercent, d’où la nécessité d’engager une réflexion pour l’améliorer.

Pour le président du Conseil scientifique de l’Agence nationale de greffe d’organes qui s’exprimait, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il a nécessité de revoir certains aspects des ce système.

Quoiqu’il reconnaisse que celui-ci a accompli de notables progrès par rapport au passé, le professeur Tahar Ryan  n’y relève pas moins un certain nombre de « points faibles », des « insuffisances » dont souffrent notamment les personnels des corps médical et paramédical, à l’origine, dit-il, de leur départ vers le secteur sanitaire national ou vers l’étranger.

Rejetant, par ailleurs, l’idée selon laquelle les établissements de santé manqueraient  d’équipements, il relève le problème relatif à l’absence de ressources humaines qualifiées. En Algérie, précise-t-il, « nous avons des hôpitaux suréquipés en matériels de pointe, mais sans spécialistes pour les manipuler ».

Jugeant que les programmes de formation sont aujourd'hui dépassés, alertant, en outre, sur  l’apparition de nouvelles maladies, constatant le délaissement de la spécialité de gériatrie, l’intervenant estime que l’augmentation de l’espérance de vie des Algériens devrait inciter les pouvoirs publics à former des praticiens pour développer et gérer cette dernière.

Relevant les bouleversements technologiques intervenus ces dernières années en matière de traitement, à l'exemple de la télémédecine et de la robotique pour opérer des patients, le professeur Ryan juge que le secteur de la santé devrait s’y adapter et s’y préparer.

A propos de la réapparition de maladies infectieuses que l’on pensait éradiquées, à l’exemple de la rougeole ou de la tuberculose, l’invité incite à dégager un plan de prévention pour les traiter à temps, tout comme il insiste sur l’impératif de se préparer à celles, nouvelles, « de plus en plus fréquentes » qui se manifestent, à l’exemple du coronavirus, apparu récemment.     

 

 

  

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