Dépendance économique : Rezig pointe du doigt les accords commerciaux

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a affirmé lundi à Alger que les accords commerciaux conclus avec les principaux partenaires économiques "ont maintenu, pendant des années, l'économie nationale dans un état de dépendance".

La relation économique de l'Algérie avec ses principaux partenaires est régie par des accords commerciaux, nobles en apparence, mais qui ont maintenu, des années après leur mise en vigueur, l'économie nationale dans un état de dépendance et de consommation continue de tout ce qui est importé", a indiqué M. Rezig à l'ouverture d'un colloque national sur l'évaluation des accords commerciaux conclus entre l'Algérie et ses partenaires économiques, en présence du ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa Bekkai.

Partant de ce constat, le ministère du Commerce a ouvert aujourd'hui le premier débat sur les différents accords en vigueur. Il s'agit de l'accord de partenariat avec l'Union Européenne (UE), de l'accord de la zone arabe de libre échange (ZALE), de l'Accord préférentiel avec la Tunisie, et pour la première fois l'évaluation de l'accord de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), qui n'est pas encore entré en vigueur.

Le colloque national consacré à l'évaluation commune entre l'administration et les opérateurs économiques des accords commerciaux de l'Algérie avec les partenaires étrangers, premier du genre, s'inscrit dans la démarche de concertation avec les opérateurs économiques, en tant que "principal maillon" dans chaque action économique et que c'est eux qui reflètent la réalité économiques du pays, a-t-il souligné.

Cette rencontre "est une sorte d'engagement" des autorités publics à aller vers un nouveau mode de gestion des affaires économiques du pays, a-t-il ajouté.

M. Rezig s'est félicité, à cette occasion, de l'enregistrement de 150 demandes de participation à cette rencontre de la part des opérateurs économiques.
 

Les ateliers, organisés dans le cadre de cette rencontre, devront dégager des recommandations à soumettre au gouvernement pour examen et adoption dans le cadre d'une feuille de route visant à améliorer le climat des affaires en Algérie.

D'autres rencontres sont prévues avec des experts et des responsables pour évaluer les points forts et les points faibles des différents accords commerciaux, signés par l'Algérie.

M. Rezig a affirmé que les "défis économiques auxquels l'Algérie fait face depuis un temps impliquent l'adoption d'une nouvelle approche et des politiques de gestion différentes, reposant essentiellement sur les compétences nationales et les ressources locales, étant les mieux placés pour connaitre la réalité socio-économique nationale et fournir des solutions réalistes basées sur une évaluation globale".

Parmi les dossiers prioritaires pour le gouvernement, ceux relatifs aux engagements commerciaux internationaux signés par l'Algérie et étroitement liés à l'équilibre commercial et à la balance de paiement.

Il a ajouté que la dépendance de l'économie nationale à la rente pétrolière "est à l'origine de beaucoup de difficultés" entravant les démarches de libération de la double dépendance aux hydrocarbures.

"Il est temps d'opérer un changement radical dans l'économie nationale, en s'orientant vers une économie productive, basée sur la transparence, les principes d'encouragement de la plus value et de l'investissement productif", a souligné M. Rezig.

 

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