Règlement de la crise Libyenne: les pourparlers de Genève maintenus

La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a confirmé le lancement du dialogue politique inter-libyen à Genève à la date prévue, ce mercredi, après que les belligérants aient annoncé auparavant la suspension de leur participation.

"Le dialogue politique (libyen) débutera (mercredi) comme prévu", a affirmé mardi Jean el-Alam, porte-parole de la Manul.

Le dialogue politique, qui doit démarrer ce mercredi, doit inclure 13 représentants du parlement basé dans l'est du pays et qui appuie le maréchal Khalifa Haftar, 13 représentants du Haut conseil d'Etat et des personnalités invitées par l'émissaire de l'ONU, Ghassan Salamé, a indiqué M. el-Alam.

Il a également ajouté que l'agenda des discussions à Genève "sera inspiré de la grande conférence nationale (qui visait à organiser des élections) que nous tentions de faire l'année dernière si la guerre n'avait pas éclaté".

"L'ONU s'attend à ce que les pourparlers aient lieu demain (mercredi)", a également déclaré hier Rhéal Leblanc porte-parole des Nations unies à Genève, lors d'une conférence de presse.

Avant hier, les deux camps avaient annoncé séparément avoir "suspendu" leur participation aux pourparlers politiques, invoquant des raisons différentes.

Pour sa part, la Manul a appelé les différentes parties "à placer les intérêts de la Libye et des Libyens au-dessus de toute autre considération afin de mettre fin rapidement aux souffrances de leur propre peuple, qui paie un lourd tribut chaque jour".

Les ambassades de France, d'Allemagne, d'Italie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, ainsi que la délégation de l'Union européenne en Libye, ont aussi appelé dans un communiqué les deux camps à "ne pas faire obstruction" au dialogue.

Il se sont félicités des "progrès considérables accomplis dans les pourparlers facilités par l'ONU à Genève vers un cessez-le-feu durable en Libye", à l'issue de la réunion d'une Commission militaire conjointe (JMC) qui s'était tenue jusqu'à dimanche passé à Genève où les deux camps sont parvenus à un "projet d'accord de cessez-le-feu" qui doit être finalisé en mars.

Si l'accord est validé par les deux camps, la Manul sera chargée de surveiller le cessez-le-feu avec le JMC, constitué de dix hauts responsables militaires - cinq pour chaque camp, le Gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj, reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, et le maréchal Khalifa Haftar dans l'Est.

Un cessez-le-feu a été conclu en janvier, mais la trêve a été régulièrement violée.

Lundi, la Manul a renouvelé son appel aux deux parties pour qu'"elles respectent pleinement la trêve actuelle et la protection de la population civile, des biens et des infrastructures vitales".

Depuis le début de l'offensive du maréchal Haftar sur Tripoli, les affrontements ont fait plus de 1.000 morts.

L'ONU a dénoncé l'ingérence de plusieurs acteurs internationaux dans le conflit en Libye, et en janvier à Berlin, les représentants d'une douzaine de pays, avaient promis de ne plus interférer dans les affaires intérieures libyennes. APS

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