Coronavirus: pas de nouveaux cas confirmés en Algérie, 49 autres suspects

Aucun "nouveau cas" confirmé de coronavirus (Covid-19) n'a été enregistré en Algérie, a affirmé jeudi à Alger le Directeur général de la Prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr Djamel Fourar, signalant que les résultats des analyses inhérentes à 49 cas suspects seront connus dans l'après-midi.

"Nous n'avons enregistré aucun nouveau cas de coronavirus.

Nous sommes en attente des résultats des analyses effectués par l'institut Pasteur sur les cas suspects qui nous parviendront l'après-midi pour en informer l'ensemble des médias", a déclaré Dr Fourar, dans un point de presse sur l'évolution de cette nouvelle pathologie en Algérie.

Une rencontre appelée à se renouveler à raison de deux fois par semaine, afin de tenir l'opinion publique informée, a-t-il annoncé à l'occasion.

Le bilan du coronavirus s'est ainsi stabilisé aux 17 cas recensés jusque-là, dont celui du ressortissant italien, le 1er cas confirmé le 25 février dernier, alors que sept (07) autres sont issus d'une même famille établie à Blida, dont certains membres avaient effectué un déplacement à l'étranger, a rappelé Dr Fourar.

Sur les 49 cas suspects, 43 sont sous surveillance à l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Lhadi Flici d'El-Kettar, et six au niveau de la structure hospitalière de Boufarik (Blida), où deux (2) cas de contamination au virus ont été confirmés le 2 mars courant, a-t-il détaillé.

L'intervenant a qualifié d' "importante" la définition des cas, selon qu'il s'agisse d'une grippe saisonnière ou de coronavirus, les symptômes des deux pathologies étant similaires.

Tout en insistant sur l'importance pour les citoyens de prendre des "mesures d'hygiène", le même responsable a réitéré ses assurances quant au "suivi régulier" des passagers en provenance de l'étranger et ce, au niveau des postes de contrôle aux frontières, aussi bien terrestres, portuaires que maritimes.

"La vigilance est de mise à tous les niveaux", a-t-il assuré, préconisant, à titre préventif, la vaccination antigrippale, d'autant que celle-ci demeure "gratuite", rappelle-t-il.

Pour sa part, le Directeur général de l'Institut Pasteur, Dr Lyes Rahal, a insisté sur le respect des règles d'hygiène, citant notamment le lavage fréquent des mains, tout en faisant savoir que "le port des bavettes de protection n'est nécessaire que pour les sujets malades afin d'éviter qu'ils ne contaminent autrui".

De son côté, le président de la Commission nationale d'experts pour la Prévention contre la grippe saisonnière, le Pr Mohamed Guerenik, a indiqué qu'"aucun pays n'a l'expérience face à cette situation".

"L'Algérie, qui est un pays médium, a bien réagi et répond bien car plus armée.
Elle est capable d'être honorable dans sa riposte", a-t-il assuré, mettant en garde, toutefois, sur le risque d'une "phase croissante" de la pathologie.

Tout en considérant que les médias sont "une partie des soins", le spécialiste a convié ces derniers au "respect de la déontologie et de l'éthique" dans le traitement de l'information, afin d'"éviter la désinformation qui risque d'être dangereuse et de faire peur".

"La liberté d'expression doit s'effacer devant l'intérêt du pays", a-t-il observé, avant de noter que la grippe saisonnière "tue plus", rappelant d'autres épisodes, dont celui du virus HN1, précédemment gérés par le pays et qui lui ont permis d'acquérir "une expérience" en la matière.

 

 

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