Le taux de mortalité maternel en Algérie est de 48,5/100.000 naissances vivantes

Le taux de mortalité maternel (TMM) enregistré en Algérie suite à une enquête de consolidation de 2019 réalisée au cours de l'année en cours par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière est de 48,5/100.000 naissances vivantes, a annoncé mardi le directeur de la Population au ministère, Ouali Amar.

Précisant que cette enquête est la deuxième du genre après celle de 2015, M. Ouali a déclaré à la presse en marge d'une journée d'étude sur la "Surveillance et l'audit des décès maternels", que ce travail a permis de corriger les données qui ont été collectées auparavant à savoir 35,9 /100.000 naissances vivantes.

"L'enquête de consolidation réalisée en 2020 a permis à la tutelle de corriger le taux de mortalité maternel qu'elle avait enregistré auparavant à savoir 35,9/100.000 naissances vivantes à 48,5/100.000", a-t-il indiqué.

Il a relevé que le ministère est en train de préparer un autre plan d'action accéléré pour 2021-2024 et qui va tenir compte des recommandations du comité d'audit des décès maternels avec d'autres stratégies.

"Nous allons intégré l'expérience internationale dans la démarche", a-t-il précisé.

Dans le même cadre, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a souligné que le système de déclaration obligatoire et d'audit des décès maternels mis en place en 2013 continuera de bénéficier de toute l'attention du gouvernement et "doit disposer de tous les moyens pour faciliter sa mise en œuvre et assurer sa pérennité".

M. Benbouzid a indiqué à ce propos, qu'au niveau international, "l'Algérie a toujours adhéré aux engagements internationaux visant la préservation de la vie humaine, des enfants et des femmes particulièrement durant la grossesse, et au cours ou suite à un accouchement", rappelant l'amélioration des conditions d'accouchement et les moyens mis à la disposition de la femme enceinte à travers le pays.

Evoquant la crise sanitaire, le ministre a fait savoir que les pays du monde entier se trouvent actuellement frappés de plein fouet dans leur marche vers le développement et vers le progrès par la pandémie de coronavirus (covid-19).

Les études et analyses d'impacts réalisées laissent entrevoir, a-t-il dit, des "répercussions encore plus dramatiques sur divers plans, économique, social et sanitaire".

"Les prévisions évoquent même un déclin de l'économie mondiale dont les conséquences sur les pays en développement sont inéluctables et fort préoccupantes", a-t-il ajouté, notant que la persistance de la pandémie (covid-19) rend nécessaire, -pour tous les pays- de "trouver le plus rapidement possible des moyens innovants pour s'assurer que nos femmes accèdent aux services de santé maternelle et de planification familiale, services essentiels devant être assurés en continu et avec la qualité exigée".

Le ministre a indiqué également que "l'accès aux soins prénatals, à un accouchement sans danger, aux soins postnatals et autres services de santé maternelle et de santé reproductive, doivent être préservés".

"Il demeure entendu que cette covid-19 peut entraîner de graves conséquences pour la mère et le nouveau-né, si elle et son entourage n'observent pas les gestes barrières notamment le lavage des mains, le port du masque, le respect de la distanciation physique, l'aération de la maison et surtout d'éviter les rassemblements notamment familiaux", a-t-il averti.

Précisant que cette journée a été organisée à l'occasion de la célébration du premier anniversaire du Sommet de Naïrobi, la chargé du bureau du Fond des Nations-unies pour la population en Algérie, Mme Wahiba Sakani a indiqué à la presse que sa présence à cette rencontre vise à discuter de tous les efforts que l'Algérie a déployé durant ces dernières années pour la réduction du taux de mortalité maternelle et à réitérer l'engagement du UNFPA à appuyer l'Algérie dans tous ses efforts.

"Cet appui est technique.

Nous avons une expertise que nous pouvons apporter à travers nos programmes de réduction du taux de mortalité maternelles", a-t-elle déclaré.

A noter qu'au niveau international, la réduction de la mortalité maternelle a constitué une préoccupation majeure durant ces dernières décennies et a suscité l'organisation de plusieurs rencontres et forums internationaux.

La première a eu lieu sur la maternité sans risque, en 1987, à Naïrobi au Kenya. APS

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