Réchauffement climatique : l'année 2020, l'une des plus chaudes jamais enregistrées

L'année 2020 est en passe de devenir l'une des plus chaudes jamais enregistrées, et les incendies, les tempêtes et les sécheresses continuent de faire des ravages, a alerté mercredi, la Directrice exécutive du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE), Inger Andersen.

Mme Andersen a exhorté les gouvernements à soutenir une reprise verte lors de la prochaine étape des interventions budgétaires liées à la Covid-19 et à renforcer sensiblement leurs ambitions en matière de climat en 2021.

Selon un nouveau rapport du PNUE, une reprise verte est essentielle pour combler le fossé de l'action climatique après la pandémie.

Cette reprise pourrait réduire jusqu'à 25 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) prévues pour 2030, et rapprocher le monde de l'objectif de 2 C de réchauffement des températures fixé par l'Accord de Paris sur le climat, ajoute la même source.

Le rapport du PNUE sur les écarts entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions montre qu'une reprise verte à la suite de la pandémie, a ajouté la responsable onusienne, "peut réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et contribuer à ralentir le changement climatique".

Ce document 2020 du PNUE sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des GES, constate que malgré une baisse des émissions de dioxyde de carbone liée à la pandémie de Covid-19 en 2020, le monde continue de se diriger vers une augmentation des températures de plus de 3 C au cours de ce siècle.

Toutefois, si les gouvernements investissent dans l’action climatique dans le cadre de la reprise de la pandémie et s'ils renforcent leurs engagements pour viser zéro émissions nettes, - lors de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat (COP26), prévue à Glasgow en novembre 2021-, les niveaux d’émission peuvent se rapprocher des seuils globalement compatibles avec l’objectif qui consiste à limiter le réchauffement à 2 C.

Au moment où le rapport était achevé, 126 pays couvrant 51% des émissions mondiales de GES avaient adopté, annoncé ou envisagé des objectifs de zéro émissions nettes.

Pour rester réalisables et crédibles, selon l'ONU, ces engagements doivent toutefois être traduits d'urgence en politiques et actions fortes à court terme et être reflétés dans les contributions déterminées au niveau national (CDN).

Tags:

Monde, Organisation