Violence faite aux femmes: Maissa Bey prend part à une rencontre

L'écrivaine algérienne Maissa Bey a pris part jeudi à une rencontre virtuelle sur la violence à l'égard des femmes durant le confinement à domicile à cause de la pandémie de Covid-19.

Organisée par les Nations Unies Algérie, cette rencontre placée sous le thème '' Ensemble contre la violence à l'égard des femmes'' s'inscrit dans le cadre de la "Campagne des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre 2020".

Intervenant dans le cadre d'un débat autour de "l'écriture et engagement au féminin", Maissa Bey considère que la violence est vécue au quotidien par la femme qui est confrontée à diverses formes de violence familiale sociale et autres.

La romancière a relevé que la violence n'est pas uniquement un fait consécutif au confinement sanitaire mais, regrette-t-elle, est un "phénomène ancré dans la société", le comportement et les attitudes discriminatoires "n'ont pas pour autant cessé durant l'enfermement imposé par la crise sanitaire du coronavirus", a-t-elle observé.

L'auteure de "Nulle autre voix " a, par ailleurs, salué la mobilisation et les actions de sensibilisation contre la violence faite aux femmes qui, dit t-elle, "sont de plus en plus visibles".

Par ailleurs, la romancière a lu des extraits de son dernier roman "Nulle autre voix", sorti en 2018, une fiction qui épluche la violence à l'égard des femmes à travers l'histoire d'une ancienne détenue qui mène une vie de réclusion chez elle après quinze ans de détention.

Intervenant sur ce thème, l'avocate et militante pour les droits des femmes, Nadia Ait Zaï a présenté son étude sur la prise en charge des femmes et des filles victimes de violence durant la pandémie du covid-19 relevant à ce titre que les violences faites aux femmes sont "exacerbées durant le confinement".

Selon cette étude menée auprès de 25 associations activant dans la défense et la prise en charge des femmes victimes de violence, il en ressort que "40% des femmes violentés n'ont pas déposé plainte".

"La perte de l'emploi et l'éxiguïté des logements" figurent parmi les principales causes de ces violences, selon les conclusions de cette enquête en ligne, réalisé en novembre.

Un clip intitulé "Maicha mezyana" (Belle vie) a été édité à l'occasion.

 

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