Faire des TIC un moyen de lutte contre le braconnage et le commerce illicite d'animaux sauvages

Les participants à l’atelier régional sur  le braconnage et le commerce illégal d'animaux sauvages, ouvert lundi au 5ème Commandement régional de la Gendarmerie nationale (CR-GN) à  Constantine, ont recommandé mardi à la clôture de cette manifestation de faire des technologies de l’information et de la communication (TIC) «un moyen de lutte contre ce trafic».

«La simple collecte de données sur Internet peut révéler des informations  de première importance permettant de lutter efficacement contre ce  phénomène qui porte atteinte à l'équilibre écologique et sanitaire», ont considéré les participants à cette rencontre d’information et de sensibilisation organisée à l'initiative du 5ème Commandement régional de la Gendarmerie nationale en collaboration avec la Direction des Douanes  algérienne et la Direction générale des forêts (DGF).

L’intégration des moyens et des données numériques dans la stratégie nationale de lutte contre ce trafic a été vivement recommandée par les  spécialistes ayant pris part à cet atelier régional qui a été mis à profit  pour revenir sur le rôle des médias (notamment les supports audiovisuels) dans la suppression de ce fléau.

Rappelant les efforts déployés par ce corps de sécurité pour combattre ce trafic (création de 7 nouvelles brigades de protection de l’environnement en 2017 entre autres), le commandant Abdelhamid Ghiboub, spécialiste en environnement et représentant du Commandement général de la Gendarmerie nationale, a insisté sur l’importance de la communication à travers la diffusion de films documentaires ou reportages sur ce sujet pour mieux sensibiliser les personnes sur les dangers de cette pratique illégale.

L'implication des secteurs de la justice, de l’éducation, de l’enseignement supérieur, du tourisme et du commerce dans le processus de lutte contre ce trafic, classé au 4ème rang mondial après le trafic  d’armes, des drogues et des pièces archéologiques, a été également recommandée au terme de cet atelier régional qui a été marqué par la participation de représentants de la fédération nationale des chasseurs et des représentants des directions de la pêche des wilaya de Skikda et d'El Taref.

La révision de la loi sur les forêts avec un durcissement des peines infligées aux personnes impliquées dans ce genre de criminalité liées aux espèces d’animaux sauvages ont été également préconisés par les participants à cet atelier régional,  6ème du genre après ceux tenus à Oran, Bechar, Ouargla, Tamanrasset et Blida.

Considérés comme une menace pour la sécurité, la santé et l’économie de pays, le braconnage et le commerce illégal d'animaux sauvages figurent parmi les préoccupations des autorités qui œuvrent continuellement à  améliorer les compétences pour détecter et saisir les espèces sauvages  vendues et transportées de manière illégale, a-t-on souligné.

La généralisation, à l’échelle locale, de ce genre de manifestation a été ainsi recommandée par les participants qui ont appelé à renforcer le contrôle notamment sur les bandes frontalières.

En 2017, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité 17.352 affaires liées à l'environnement à l'échelle nationale, dont 164 affaires relatives au commerce illicite d'animaux protégés, a-t-on rappelé.

Ces affaires ont donné lieu à l'arrestation de 6.604 personnes, a-t-on  rappelé, tout en précisant que le taux le plus élevé de ces affaires avait été enregistré dans l'Ouest du pays (49%) suivi par l'Est (25%), puis le centre et le sud du pays par respectivement  24% et 2%.

Cette rencontre régionale a été ouverte par le commandant régional de la Gendarmerie nationale de la wilaya, le général Taher Moralent, qui avait réitéré l’engagement de ce corps de sécurité à lutter contre toute activité portant atteinte au pays et aux citoyens.  APS