Au moins vingt-sept hippopotames, accusés par des populations de commettre des dégâts aux cultures et au bétail, ont été « illégalement » abattus, depuis mars, dans la zone touristique d'Ayorou, à l’ouest du Niger.
Selon le préfet de la région, Rando Rhichi, le massacre de ces animaux a commencé en mars et a ensuite pris une « ampleur dramatique ».
« Les populations se sont permis d'abattre illégalement un nombre important d'hippopotames, alors que cette espèce est protégée », a dénoncé Almoustapha Garba, le ministre de l'Environnement qui s'était rendu mercredi à Ayorou.
Dans cette région ; la tension est toujours vive entre les populations et les autorités depuis l'arrestation d'une dizaine de personnes soupçonnées d'avoir abattu un hippopotame.
Située sur les berges du fleuve Niger, à 200 km de Niamey, Ayorou a été la perle du tourisme Nigérien grâce à sa forte concentration d'hippopotames.
A la recherche d’herbe fraiche et d’eaux profondes, des troupeaux d'hippopotames à l’allure placide mais néanmoins très dangereux, s'aventurent régulièrement jusque près de la capitale, Niamey, y semant la panique.
En 2014, douze écoliers - sept filles et cinq garçons âgés de 12 à 13 ans - avaient été tués dans l'attaque d'une pirogue par un hippopotame sur le fleuve Niger, à Liboré, une bourgade près de Niamey.