Bac 2018 : Au-delà de la coupure d’internet, la triche prend le relais

« L’utilisation des TIC a certes amplifié la fraude au Bac mais la bannir nécessite un grand, long et profond travail pédagogique tant au niveau du système éducatif que la moralisation de la société toute entière et pas seulement par coupure d’internet le jour J », s’accordent à dire les experts, psychopédagogues et sociologues  qui ont affirmé à Djaouida Azzoug de la radio Chaine 3 que le phénomène revêt un caractère moral et d’éthique.

"On vit la normalisation du phénomène, voire sa légitimation dans la société par des actes frauduleux tolérés, par ailleurs, dans la vie courante", assure M. Kahlane, spécialiste dans les TIC.   

La triche est toujours là, omniprésente révèlent des candidats, au micro de Djaouida à la sortie d’un centre d’examen à Alger, et pas uniquement pour décrocher son diplôme mais aussi avec de bonnes notes en bonus. « Oui, j’ai triché et je continue à tricher car on n’a pas toujours la note qu’on veut honnêtement », dévoile un étudiant qui dit refaire son Bac pour améliorer ses notes.

Les spécialistes préconisent, entre autre solution à ce phénomène qui prend une ampleur dramatique, un travail de fond au sein du corps de l’éducation où la réforme des examens, qui n’a pas suivi la réforme pédagogique, est une urgence.

C'est la faute au parcoeurisme, s'écrit-on. "Il faut réformer en passant à un système qui prime l'effort et l'intelligence, non récompenser le parcoeurisme", plaide la psychopédaguogue Lynda Bousdira. 

Plus de détails dans ce reportage.

 

 

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