Désertification : la Convention onusienne en débat au Maroc

Un atelier portant sur l'élaboration des rapports nationaux des pays africains membres de la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) se tient depuis lundi à Marrakech (sud du Maroc), à l’initiative du secrétariat exécutif de la Convention de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et des organismes spécialisés en la matière au Maroc.

Les travaux de cet atelier qui se poursuivront jusqu’à samedi prochain portent sur l’application d’une nouvelle méthodologie dans l'élaboration des rapports nationaux en matière de lutte contre la désertification, laquelle prendra en considération les obstacles et les problèmes auxquels sont confrontés les pays membres de la convention, indique le secrétariat général de l’UMA dans un communiqué.

La même source a ajouté que les participants à cet atelier entendent associer tous les segments de la société dans la lutte contre la désertification, dans la conservation de la biodiversité et dans la bonne utilisation des ressources en eau, et ce, à travers l’application de la convention par les pays membres et de la nécessité de la mobilisation  de nouvelles ressources à la lumière des nouveaux enjeux et défis.

Le secrétaire général de l'UMA, M. Habib Benyahia, a relevé dans une allocution prononcée à l'ouverture de cette rencontre,  que les ressources naturelles de la région du Maghreb sont fortement affectées par les processus de désertification, de dégradation des terres et de sécheresse.

D'importantes ressources en terres, plus de 120 millions ha, sont déjà sous l'emprise d'une désertification avancée et la sous-région du Maghreb est très exposée aux graves intempéries, a-t-il dit.

Il a précisé que les conditions climatiques dans cette sous-région seront sujettes à une augmentation des températures pouvant atteindre 1 à 4 degrés Celsius à court terme et des précipitations annuelles en diminution jusqu'à 20 pc à long terme sur la côte méditerranéenne, en plus de la chute des rendements des cultures en sec de 50 pc d'ici à 2020 dans certains écosystèmes de la région.

Il a rappelé, à ce sujet, les efforts déployés par les pays du Maghreb dans le domaine de la lutte contre la désertification à travers des instruments institutionnels (Charte, structures spécialisées et programme d'action), visant, entre autres, la réhabilitation et la conservation des sols, la préservation des nappes aquifères, l'exploitation rationnelle des eaux et la lutte contre l'avancée du désert.

M. Benyahia a enfin plaidé pour le renforcement de la coopération internationale et inter-régionale, notamment sud-sud, pour fédérer les efforts et les moyens à même de faire face avec efficacité aux grandes menaces écologiques qui pèsent sur l'avenir des terres sèches.

Pour rappel, l’UMA en collaboration avec le mécanisme mondial de lutte contre la désertification a élaboré un plan d’action régional pour la période 2011-2020.

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