Gisement de Hassi Messaoud : L’indien Dodsal sélectionné pour doper la production

Le groupe Sonatrach et la société Dodsal Engineering (Inde) ont signé mercredi à Alger un contrat de réalisation d'une unité de compression de gaz pour maintenir la production du champ Hassi Messaoud Nord. Le montant du contrat est de 49 milliards de DA pour un délai de réalisation de 36 mois.

Outre l'unité de compression de 24 millions de m3/jour, Dodsal, retenu après une consultation sélective, va également réaliser pour le compte de Sonatrach un réseau de canalisations gazières de 180 km de long.

Ces installations "vont repousser les limites de la production de Hassi Messaoud", plus grand champ pétrolier du pays avec 400.000 barils produits par jour, a déclaré le P-DG de Sonatrach Abdelhamid Zerguine, au cours de la cérémonie de la signature.

La concrétisation de ce projet permettra de doper la production du gisement de Hassi Messaoud par le renforcement des capacités de réinjection de gaz pour maintenir la pression des puits.

Selon M. Zerguine, le groupe a prévu de réaliser plusieurs projets pour maintenir la production de Hassi Messaoud.  

Répondant à ceux qui reprochent à Sonatrach de ne pas avoir investi dans l'amélioration de la récupération de pétrole à Hassi Messaoud, le premier responsable de Sonatrach a affirmé que son groupe a programmé plusieurs projets dans ce sens, dont un est en cours d'étude. "Nous travaillons dans l'ombre", s'est-il contenté d'affirmer.

Les investissements en matière de récupération et de maintien de la pression du gisement ont permis de maintenir le niveau de production de Hassi Messaoud à 400.000 barils/jour depuis 3 ans.

Pour Hassi R'mel, plus grand champs gazier de l'Algérie, M. Zerguine a fait savoir que Sonatrach a programmé un troisième complexe de boosting qui va permettre de récupérer 490 milliards de m3 de gaz supplémentaires.

Les réserves récupérables passent à 4,4 milliards de Tep  

Les efforts de Sonatrach en matière de maintien de la production des gisements se sont soldés par une augmentation de 5% des réserves récupérables en hydrocarbures du pays passant de 4,2 milliards de Tep (tonne équivalent pétrole) en 2010 à 4,4 milliards de Tep en 2014.

Les réserves en place sont beaucoup plus importantes. En Algérie, le taux de récupération en pétrole est de 30%, alors que celui en gaz avoisine les 70%, selon M. Zerguine.

Ainsi la production de Sonatrach connaîtra une hausse considérable d'ici à 2018 grâce à l'entrée en production des gisements de Tinhert, Hassi Bahamou, Hassi Mina, Touat et Reggane, a fait savoir, de son côté, le vice président amont de Sonatrach, Said Sahnoun.