Irak : un nouveau Premier ministre pour tenter de sortir le pays de la crise

L'Irak cherche à tourner la page du très contesté, Nouri Al-Maliki, avec la nomination, hier, d'un nouveau Premier ministre, Haïdar Al-Abadi, qui aura la lourde tâche de tenter de sauver son pays de l'éclatement.

Les Etats-Unis, par la voix de leur président, ont salué la nomination d'un nouveau Premier ministre en Irak, mettant en garde Nouri Al-Maliki qui tente de s'accrocher au pouvoir et dont la politique confessionnelle est pour beaucoup dans la situation difficile à laquelle est confronté l’Irak.

 « Le pays est entre vos mains », a dit le président Fouad Massoum en nommant M. Abadi, un membre du parti Dawa de M. Maliki qui dirige la coalition de l'Etat de droit. 

M. Abadi venait d'être choisi par l'Alliance nationale, le bloc parlementaire Chiite, comme son candidat, le poste de Premier ministre revenant à un Chiite selon une règle non écrite. L'Etat de droit fait partie de l'Alliance nationale.

Ecarté, Al-Maliki, a estimé avoir la légitimité pour un 3ème mandat après l'arrivée en tête de sa coalition aux législatives. Il a dénoncé la nomination de M. Abadi comme une « violation de la Constitution » soutenue par Washington.

Mais ce rejet ne devrait pas avoir d'incidence sur la transition politique, le Premier ministre sortant ayant été lâché autant par ses alliés que des membres de sa propre coalition lesquels l'accusent d'avoir conduit le pays vers le gouffre avec sa politique d'exclusion de la minorité Sunnite et son autoritarisme. 

M. Abadi a assuré qu'il avait l'intention de former « rapidement » un large gouvernement à même de contrer la menace que font peser sur l’Irak les  intégristes de l’Etat islamique  et de construire « un avenir meilleur pour les Irakiens de toutes les communautés ». 

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