Abrogation de l'article 87 bis : 3 millions de travailleurs bas salaires concernés

L’émission L’invité de la Rédaction de la chaine III de la Radio Algérienne recevait, ce matin, Salim Labatcha, le secrétaire général de la Fédération agroalimentaire de l’UGTA.

Celui-ci a eu, notamment, à s’exprimer sur les incidences de l’abrogation de l’article 87 bis, permettant, au titre de la nouvelle loi des Finances, « et sur injonction du FMI », de réévaluer quelques 3 millions de travailleurs à bas salaire.

Selon M. Labatcha, l’abrogation de cet article annonce, parallèlement, une refonte à venir « graduelle et par étape, à partir du 1er janvier 2015 », de la grille salariale en Algérie, laquelle va, dit-il,  amener à ouvrir « d’autres chantiers de négociation de conventions de branches et d’entreprises ».

Le secrétaire de la fédération alimentaire explique cette décision par le fait qu’alors que le salaire minimum garanti a, « après plusieurs négociations »,  été officiellement arrêté à 18.000 dinars mais n’a, en réalité, pas concerné  tous les bas salaires, l’article 87 bis exerçant « une limitation » de fait.

Après l’abrogation du 87 bis, dira-t-il, les 18.000 dinars seront désormais considérés comme les plus bas salaires à verser à un travailleur, « une décision, ajoute-t-il, qui ne manquera pas d’influer sur ceux moyens et supérieurs et qui obligera, dans une seconde étape, à revoir la cohésion de la grille nationale des salaires ».

M. Labatcha précise, une peu plus loin, que la décision de réévaluer progressivement les bas salaires va nécessiter, sur une période de trois années, une enveloppe d’environ 30 milliards de dollars.  

  

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