Le Parlement belge va adopter une résolution non contraignante sur la reconnaissance de l'Etat palestinien

Le Parlement belge va prochainement adopter une résolution non contraignante appelant le royaume à reconnaître l'Etat palestinien le « moment opportun », a indiqué ce mercredi le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders.

La coalition au pouvoir en Belgique soutient un projet de résolution que les députés devraient adopter « vraisemblablement la semaine prochaine », emboîtant le pas aux Parlements britannique, espagnol et français, affirmait mercredi le journal Le Soir.

Cette résolution stipule que le Parlement « demande au gouvernement fédéral de reconnaître l'Etat palestinien comme Etat et sujet de droit international au moment qui sera jugé le plus opportun ».

Celui-ci sera déterminé en fonction de « l'impact positif de cette reconnaissance afin de relancer ou d'appuyer un processus politique inclusif de négociations entre Israël et la Palestine », de « l'évolution de la concertation » au sein de l'Union européenne (UE) ou encore de « l'existence d'un gouvernement palestinien de plein exercice ayant autorité sur l'ensemble du territoire palestinien », précise le texte.

« La Belgique est depuis très longtemps déjà favorable à la reconnaissance de l'Etat de Palestine », a rappelé mercredi devant la presse Didier Reynders. « Ce que nous avons fait maintenant, c'est travailler dans la majorité à préparer le débat qui devra avoir lieu au Parlement pour bien confirmer que la question, en fait, c'est le moment de la reconnaissance et les modalités », a-t-il ajouté.

« Une fois que l'on veut avancer vers une reconnaissance, il faut essayer de se coordonner sur le plan européen (...). L'Europe, dans les prochaines semaines je l'espère, devrait désigner un envoyé spécial pour le Moyen-Orient et tenter de remettre en route un processus dans lequel l'UE joue un rôle plus actif », a-t-il expliqué.

« C'est dans le cadre de ce processus que l'on verra, en fonction des évolutions et des réactions de parts et d'autres, tant d'Israël que de l'Autorité palestinienne, à quel moment, si possible de manière coordonnée en Europe, utiliser la reconnaissance », a encore indiqué M. Reynders.

« Si ce consensus n'est pas atteint (...), on prendra attitude nous-mêmes », a-t-il toutefois assuré.

Ces démarches s'inscrivent dans un mouvement croissant en Europe considérant la reconnaissance comme un moyen de faire pression pour relancer le processus de paix israélo-palestinien et sauver la solution à deux Etats israélien et palestinien, menacée par la poursuite de la colonisation et d'agressions contre le peuple palestinien.

    

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