Belgique : le Premier ministre aspergé de mayonnaise par des grévistes

Le Premier ministre belge, Charles Michel, est aspergé de mayonnaise et reçoit des frites jetées par des grévistes belges lors d'une conférence à Namur le 22 décembre 2014.

Le Premier ministre belge, Charles Michel, est aspergé de mayonnaise et reçoit des frites jetées par des femmes belges en grève lors d'une conférence à Namur le 22 décembre 2014.

Le Premier ministre belge, Charles Michel, a été aspergé de mayonnaise et bombardé de frites lundi par des protestataires belges, dans un contexte de tension sociale et politique contre les mesures d'austérité décidées par son gouvernement.

Aux cris de «Michel, dégage, austérité dégage», des grévistes, en majorité des femmes, ont interrompu le Premier ministre alors qu'il entamait un discours devant des hommes d'affaires à Namur, ont rapporté plusieurs médias.

S'excusant de «sentir un peu la mayonnaise»

Les jeunes femmes ont jeté des frites sur Charles Michel et l'ont surtout copieusement aspergé de mayonnaise, a constaté l'agence Belga. Les militantes, qui s'étaient présentées comme des étudiantes, selon la chaîne de télévision RTBF, ont été évacuées par le service d'ordre.

Après d'être changé, le Premier ministre a repris son intervention, prenant l'incident avec humour en s'excusant de «sentir un peu la mayonnaise», selon la RTBF.

Charles Michel est depuis le mois d'octobre à la tête d'un gouvernement de coalition de droite. Il a annoncé des mesures de rigueur budgétaire qui ont provoqué une mobilisation sociale sans précédent. Le mouvement a culminé le 15 décembre avec une journée de grève générale qui a paralysé le pays.

Dans la foulée de cette grève nationale, les partenaires sociaux ont tenté de reprendre la situation en main. Ils se sont rapidement réunis et ont trouvé un accord notamment sur les fins de carrière, alors que le gouvernement prévoit de porter de 65 à 67 ans l'âge légal de départ à la retraite en 2030.

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