Mustapha Mikidèche à la Chaine 3 : il faut opérer une réforme fiscale pour intégrer l’argent de l’informel

Avec la chute des prix du baril sur le marché mondial, l’Algérie est arrivée «à la limite et il est temps de trouver d’autres sources de financement pour son développement», a estimé l’économiste et vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mikidèche. Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, M. Mikidèche a émis des réserves sur les dispositions de la loi de finance 2015 et plaidé en faveur de réforme structurelle et d’une réforme fiscale qui «pourra traiter d’une façon définitive la question de l’informel».

Selon l’invité de la Chaine 3, «plus de 50% de la masse monétaire qui est hors circuit bancaire». Le poids de l’informel dans l’économie national «témoigne de la nécessité d’une réforme fiscale global et cohérente» et de «réviser l’impôt sur la fortune», a-t-il indiqué, tout en insistant sur son accompagnement par un consensus politique large qui dépasse les limites du Pacte économique et social, ratifié par le gouvernement et ses partenaires sociaux (patronat et UGTA).  

Interrogé sur la stratégie économique du gouvernement, Mustapaha Mikidèche s’est montré, plutôt, critique. Sur le court terme, ces plans de riposte, peut nous faire passer de ce qu’on peut appeler une crise passagère du marché pétrolier, a-t-il soutenu. En revanche, il estime que pour un développement durable, il faut «des réformes structurelles qui nécessitent des arbitrages qui ne sont pas produits encore».

L’interlocuteur qualifie, dans ce sillage, certaines dispositions contenues dans la loi de finance de «maladresse». «Le signal qui est émet lorsque vous augmentez l’IBS pour les entreprises de production et vous le réduisez pour les importateurs ça fait désordre». Car, a-t-il argumenté, les opérateurs ne comprennent pas «qu’au même temps on prône un discours sur le  développement de l’économie et soutenir la production nationale».     

 

   

  

 

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