La chute du brut insuffisante pour soutenir l'économie mondiale

La chute des prix du pétrole ne suffira pas à soutenir durablement l'économie mondiale, freinée par des faiblesses persistantes en zone euro et par un ralentissement l’économie Chinoise sans précédent depuis 25 ans, estime aujourd’hui, le FMI.

« La baisse des prix du pétrole donnera un coup d'accélérateur à la croissance mondiale. Mais cette impulsion devrait être plus que compensée par des facteurs négatifs, notamment la faiblesse de l'investissement », écrit le Fonds monétaire international.

Faisant à peine mieux qu'en 2014, le produit intérieur brut (PIB) mondial ne devrait plus progresser que de 3,5% en 2015 et de 3,7% en 2016, marquant dans les deux cas un repli de 0,3 point par rapport aux projections d'octobre, selon le FMI.

D'après l'institution, la chute spectaculaire des prix du baril, qui ont dégringolé d'environ 55% depuis septembre, va globalement profiter à l'ensemble des pays importateurs de brut mais sans toutefois masquer les divergences croissantes en leur sein.

Portés par une économie florissante, les Etats-Unis confirment leur statut de locomotive mondiale en étant la « seule grande économie à voir ses prévisions relevées » cette année (+3,6%, en hausse de 0,5 point par rapport à octobre), indique le Fonds.

La zone euro est, elle, promise à un sort moins enviable. Menacée de déflation et de stagnation, son économie ne devrait progresser que 1,2% (-0,2 point) cette année, précise le Fonds.

L'optimisme n'est guère de mise pour la plupart des pays émergents et en développement, dont les monnaies se sont affaiblies et dont les perspectives se sont assombries depuis octobre, énumère le Fonds.

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine devrait, elle, connaître une nette décélération cette année en raison principalement d'un ralentissement de l'investissement, selon le FMI.

   

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