Union Africaine : Terrorisme, Ebola et les perspectives africaines au menu du 24e sommet

Les travaux  de la 24e session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) ont débuté vendredi à Addis-Abeba avec la participation du Premier ministre Abdelmalek Sellal, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

La situation sécuritaire en Afrique, l’épidémie d’Ebola ainsi que l’Agenda-2063 qui dessine les contours de l’Afrique des cinquante prochaines années, sont les principaux points inscrits à l’ordre du jour la 24e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine dont les travaux ont débuté vendredi à Addis-Abeba, dans la capitale éthiopienne.

Dans son allocution d’ouverture, la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma s’est attardée notamment sur l’Agenda 2063 qui est un ambitieux programme de développement du continent pour les cinquante prochaines années.

Une force régionale armée pour lutter contre Boko Haram

L'Union africaine (UA) a appelé vendredi à la création d'une force régionale de 7.500 hommes pour mettre un terme aux abus "épouvantables" des éléments nigérians du groupe terroriste Boko Haram.

"Les abus épouvantables de Boko Haram, sa cruauté indicible, son mépris total des vies humaines, ses destructions de biens totalement gratuites sont sans égales", a indiqué la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana  Dlamini-Zuma.

"Par conséquent, il est recommandé que les pays de la région soient autorisés à porter la Force multinationale à 7.500" hommes, a-t-elle poursuivi dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion jeudi soir du conseil pour la paix et la sécurité de l'organisation, avant un Sommet de l'UA qui se tiendra vendredi et samedi à Addis Abeba. 

Boko Haram s'est emparé de territoires entiers du nord-est du Nigeria et multiplie les incursions au Cameroun voisin, à proximité du Tchad et du Niger.

Une coopération militaire a été décidée fin 2014 entre les pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad). Mais cette force composée de quelque 700 hommes de chaque pays, ainsi que du Bénin, peine à se matérialiser du fait de dissensions entre Lagos et ses voisins.

L'UA avait déjà appelé le 21 janvier à "finaliser" rapidement la force anti-Boko Haram, après l'arrivée d'un important contingent tchadien au Cameroun. "Je suis profondément inquiète de la situation actuelle, qui est le résultat des activités terroristes de Boko Haram, et de la récente escalade des violences constatée sur le terrain, a ajouté Mme Dlamani-Zuma.

"Les attaques continuelles dans le nord-est du Nigeria et la multiplication des attaques dans le bassin du lac Tchad, le long de la frontière avec le Tchad et le Cameroun, peuvent destabiliser la région toute entière, avec des conséquences humanitaires et sur la sécurité d'une portée considérable", a-t-elle estimé.

Afrique