Sellal à Addis-Abeba : avec l'Agenda 2063, l'Afrique a exprimé sa volonté à réaliser l'intégration continentale

"En se dotant de l'Agenda 2063, l'Afrique a clairement exprimé sa volonté à réaliser pleinement l'intégration continentale pour, à la fois, améliorer les conditions de vie de ses peuples et, en même temps, participer à la gestion des affaires mondiales et être partie prenante au progrès de l'humanité", a indiqué M. Sellal dans une intervention sur "Le rôle du secteur privé dans la mise en œuvre de l'Agenda 2063" lors de la 24ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), qui se tient dans la capitale éthiopienne.

Le Premier ministre, qui s'exprimait en sa qualité de représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika à ce sommet, a estimé que la mise en œuvre de cet "ambitieux Agenda nécessite à l'évidence d'immenses moyens". 

En ce sens, il a fait observer que les Etats africains sont "interpellés" pour accroître la mobilisation de leurs ressources et faire participer le secteur privé aux projets et programmes de l'Agenda 2063.

"L'Afrique a montré sa détermination à surmonter les contraintes qui entravent une participation accrue du secteur privé qui soit à la mesure des grands besoins de financement de son développement et de son intégration", a ajouté le Premier ministre.

Il a estimé qu'il y a lieu, par conséquent, de "renforcer" les efforts que déploie la Commission de l'UA et son agence du NEPAD pour contribuer, à travers le renforcement des capacités des Etats africains et des Communautés économiques régionales, une mobilisation "optimale" de l'épargne privée et à une stimulation des investissements et du financement par le secteur privé.

S'agissant de la mobilisation des ressources publiques, il a indiqué qu'"il existe, certes, une marge de manœuvre à travers la lutte contre la fuite des capitaux, la corruption, la fraude et l'évasion fiscale, ainsi que la rationalisation des dépenses publiques", estimant, cependant, que "les projections les plus optimistes indiquent que, malgré ces efforts, les Etats ne seront pas en mesure de disposer de la capacité financière suffisante nécessaire à la mise en œuvre de l'Agenda 2063". 

"Il leur revient, dès lors, de mettre en œuvre des politiques audacieuses pour faciliter une forte implication du secteur privé à travers l'investissement direct et des modalités variées de partenariats public-privé", a-t-il souligné.

Pour le Premier ministre, l'expérience de ces dernières années a fait ressortir clairement que cette implication "requiert une amélioration des  environnements économique, juridique et administratif". 

Elle requiert, aussi, s'agissant de projets régionaux, "l'harmonisation des cadres législatifs et règlementaires nationaux", a-t-il conclu. 

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