Le directeur de la protection de la faune et de la flore annonce la reprise en main des zones humides, longtemps laissées à l'abandon

Pour marquer la célébration de la Journée mondiale des zones humides, la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, lundi matin, pour son émission, l’Invité de la rédaction, Abdelkader Benkheira, le directeur de la protection de la faune et de la flore au niveau de la Direction des Forêts.

En préambule, celui-ci indique que l’Algérie recèle 1.451 zones humides s’étendant sur quelques 3 millions d’hectares, dont une cinquantaine est classée. La plupart de ces dernières étaient laissées à l’abandon jusqu’à se transformer en réceptacles d’eaux usées.

Il annonce, d’autre part, l’amorce d’une stratégie visant à assurer une gestion « rationnelle et durable » de ces écosystèmes, en collaboration avec plusieurs intervenants, parmi lesquels il cite, outre le ministère de l’Agriculture, ceux de l’Environnement et celui des Ressources en eau.

Du manque d’entretien, au cours des dernières années de ces zones, M. Benkhira affirme que la situation a commencé progressivement à être redressée, à travers notamment, l’installation à leur aval, de stations d’épuration.

Signalant que nombre de ces zones au caractère écologique avéré sont situées le long de trois grands couloirs emprunté par les oiseaux migrateurs, dont il relève une diminution de fréquentation par certaines espèces, (le flamand rose et la grue cendrée en particulier), M. Benkhira explique cette situation par « un chamboulement du contexte climatique global ».

Le directeur de la faune et de la flore annonce, ensuite, qu’au fur et à mesure que les zones humides seront classées, officiellement créées et finalement désignées en aires protégées, elles seront alors dotées de la même organisation que celle dont disposent les parcs nationaux, c'est-à-dire d’un organisme destiné à assurer leur gestion et leur protection.      

 

 

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