Gourcuff : « Les Algériens peuvent être fièrs de leur équipe nationale »

Deux jours après l’élimination de l’Algérien en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2015), le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a animé ce mardi une conférence de presse au Centre de Presse de l’OCO Mohamed Boudiaf d’Alger. A cette occasion, le patron de l’EN a dressé un bilan sur la participation algérienne à la CAN et révélé son plan pour le préparation des échéances a venir.   

C’est un entraineur maintenu dans ses fonctions qui s’est présenté aujourd’hui face à la presse. En effet, et avant même le début de la conférence, le chargé de communication e la Fédération algérienne de football (FAF) a fait savoir que dans le souci de préserver la stabilité de l’équipe et de pouvoir travailler sur le long terme, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a décidé de renouveler sa confiance envers Gourcuff.

« Les résultats ne correspondent pas à nos espérances »

Tirant le bilan de la participation des Fennecs dans la 30e édition de la CAN, Gourcuff a révélé que « les résultats ne correspondent pas aux espérances ». « Les Algériens peuvent être fière de leur équipe nationale. Maintenant, les résultats ne correspondent pas à nos espérances parce qu’on savez que la compétition serai difficile. On est allez là-bas pour le titre, on a été ambitieux on est forcément déçu que ça se termine en quart de finale », a-t-il déclaré, avant d’ajouter « Le match contre la Côte d’Ivoire aurait pu être une finale, c’est pour cela qu’on a des regrets pour le but encaissé dans les dernières minutes contre le Ghana parce que ça nous aurait permis d’éviter la Côte d’Ivoire aussi en quart. C’est jamais satisfaisant de sortir en quart de finale lors qu’on espère obtenir le titre ».

Le premier responsable des Fennecs est revenu également sur le dernier match de son équipe face à la Côte d’Ivoire, une défaite qu’il ne semble toujours pas avoir digéré. « Nous avons beaucoup de regret sur le dernier match, parce qu’on mérité pas perdre face à la Côte d’Ivoire. Dans un match il ne suffi pas de dominer il y a  de gros regrets sur les occasions ratées on est très fautif sur le laxisme dont on a fait preuve sur les deux buts », a-t-il regretté.

Pour ce qui est du rendement de ses joueurs durant le tournoi, l’ancien entraineur du FC Lorient, n’a pas caché que certains joueurs, dont les leaders, ont accusé le coup physiquement et n’étaient pas au top. « Sur le plan physique, les leaders n’étaient pas au top. Des joueurs comme Brahimi et Feghouli n’étaient pas à leurs niveaux des éliminatoires. C’est peu être un regret qu’on peu avoir, car se sont des joueurs au top de leurs formes auraient pu faire la différence », avant d’ajouter, « L’axe défensif pose réflexion. C’est un secteur de jeu où il faut qu’on trouve de la vitesse. Maintenant il faut chercher, on va voir de jeunes joueurs qui évoluent un peu partout et il y aussi les joueurs locaux et puis peut être faire changer certains joueurs de poste pour porter un plus a ce niveau là ».

« Bougherra est un joueur qui aura marqué l’équipe nationale »

Pour sa première sortie médiatique après la CAN, Gourcuff n’a pas raté l’occasion pour rendre un vibrant hommage au capitaine des Verts, Madjid Bougherra, qui a mis fin à sa carrière internationale à l’issue du tournoi africain. « Je tient à rendre hommage à Madjid Bougherra qui a toujours été exemplaire sur le plan de l’état d’esprit mais également sur le terrain. J’ai fait appel à lui et il a répondu présent, c’est une sortie qui est à l’image de sa carrière en équipe nationale. C’est un joueur qui aura marqué l’équipe nationale et qui a été impeccable dans son parcours », a-t-il dit.

Gourcuff a également salué l’attitude du groupe en général et des joueurs remplaçants durant la compétition. « Le groupe a été remarquable dans son état d’esprit. Vivre un mois ensemble n’est pas facile, surtout pour les remplaçants qui ont été impeccables dans la discipline et l’état d’esprit. C’était important d’avoir des joueurs qui n’ont pas eu une minute de temps de jeu ont été exemplaires sur le plan de l’état d’esprit et de la discipline », s'est-il réjoui.      

Cap sur la CAN 2017 et le Mondial 2018

Maintenant que la page de la Coupe d’Afrique est tournée, le coach national se projette déjà vers l’avenir, afin de préparer les prochaines échéances, en annonçant une première tournée au Qatar programmée pour le mois de mars prochain.

« Ce qu’il y a de difficile en équipe nationale est que les échéances sont assez longues. Il y a la CAN 2017 qu’on espère qu’elle aura lieu en Algérie, et la compétition qui est la plus prestigieuse c’est la Coupe du monde prévue en 2018. Sur ces échéances nous avons une tournée au Qatar en mars prochain avec deux matchs contre le Qatar et Oman qui permettront d’avoir des ouvertures et de préparer déjà la CAN 2017 et la Coupe du monde 2018 », a fait savoir le coach breton.

Interrogé sur la valeur des sparring-partners choisis pour les Verts durant cette tournée, le technicien français a voulu relativiser la chose. « Je pense que la tournée au Qatar est intéressante dans la mesure où on va être dans d’excellentes conditions, après je ne vais pas sous-estimer les sélections du Qatar et d’Oman et ça nous permettra de faire des essais, dans cette perspective là ce n’est pas inutile. Maintenant, à l’avenir, et dans la perspective de la CAN 2017 et du Mondial 2018, il faut que l’équipe d’Algérie se frotte à des équipes européennes ou sud-américaines de gros calibre ».      

« Il va y avoir quelques changements »

A une question relative aux changements qui vont être apportés au niveau de l’effectif de l’équipe nationale, le technicien français n’a pas infirmé, sans, toutefois, avancer de noms. « Evidemment qu’il va y avoir quelques changements mais je ne vais pas vous donner de noms. C’est vrai qu’il y a des joueurs qui arrivent dans une tranche d’âge mais le plus important c’est de renforcer des secteurs de jeu où on a été déficient. J’ai sous la main la sélection des A prime ce qui me permet de voir les joueurs locaux et puis voir aussi ceux qui évoluent à l’étranger. On va s’atteler dans les prochaines semaines à le faire et on aura également une réflexion sur la modification des postes de certains pour apporter un plus».    

Pour ce qui est de son staff, Gourcuff pense avoir les collaborateurs qu’il faut et ne songe pas à l’élargir.

« Il faut investir dans le temps »

Concernant le développement de l’équipe national et du football algérien en général, l’entraineur national a déclaré que "le développement de l’équipe nationale passe par le développement local" tout en insistant sur la stabilité au niveau des clubs afin de pouvoir faire de la formation. "Il faut de la stabilité pour la formation, or ici en Algérie il n’y a pas de stabilité. Il faut investir dans le temps, si vous n’investissez pas dans le temps vous ne pouvez pas avoir de formation et cela se passe au niveau des clubs. Si vous n’avez pas de stabilité dans les clubs, vous ne pouvez pas avoir ni de formation ni de projet », a-t-il conclu.       

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