L’inspecteur de l’Education nationale : « l’Ecole algérienne doit revoir sa copie »

« L’Ecole Algérienne doit revoir sa copie ». C’est le constat fait, aujourd’hui, par l’inspecteur général du ministère de l’Education nationale qui souligne que les élèves se trouvent « disqualifiés », des suites de la régression du niveau scolaire constaté au cours des dix dernières d’années.

Reçu à 15 jours d’intervalle, lundi matin, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Messeguem Medjadi affirme que le système d’enseignement n’a plus, aujourd’hui, « ni le niveau des pays développés, ni celui des pays sous-développés ».

S’en prenant, vertement, au syndicat du CNAPEST, dont la persistance de la grève est en train de perturber la période d’examen, il l’a accusé de n’être pas dans son rôle d’organisation socioprofessionnelle mais dans celui d’un « acteur politique ».

M. Medjadi rappelle que son ministère avait engagé des négociations, 10 heures durant, avec les syndicats autour de 14 revendications « auxquelles, indique-t-il, nous avons répondu favorablement ».  

Il dit ne pas comprendre qu’en plus de réclamer un départ à la retraite au bout de 25 années d’activité et une promotion « automatique » des enseignants, le CNAPEST revendique, de plus, un avancement automatique dans le grade en faveur de ces derniers « sans qu’ils ne suivent une formation, ou ne subissent un examen de niveau ».

L’inspecteur de l’Education nationale annonce qu’il a été convenu d’une nouvelle rencontre avec ce syndicat « pour trouver une issue à la crise » souhaitant, toutefois, que celui-ci, tout comme les autres organisations, adhérent à une Charte d’éthique et de stabilité.

Questionné sur le retard occasionné par la grève de certains enseignants, il affirme que celui-ci est « rattrapable ». « On a déjà réalisé, ajoute-t-il, 75% des programmes et nous avons remis des CD aux élèves afin qu’ils puissent réviser les programmes d’enseignement qu’ils auraient pu rater ».

L’invité assure, par ailleurs, que les examens de fin d’années ne seront pas repoussés à une date ultérieure et qu’ils se dérouleront à la date fixée initialement.

 

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