Le représentant du Front Polisario : l'exclusion de la surveillance des Droits de l'Homme du mandat de la Minurso vise à accommoder le Maroc

A l’initiative des Etats-Unis, le Conseil de sécurité de l’ONU s'apprête à adopter, mardi prochain, une résolution prorogeant, d’une année, la mission de la Minurso au Sahara occidental, occupé par le Maroc. Toutefois, le texte de la résolution ignore la revendication du Front Polisario d'élargir le mandat de de la Minurso à la surveillances des Droits de l’Homme.

La mouture du texte appelle, en même temps, les quinze membres du Conseil à prolonger la mission des casques bleus et les protagonistes à s’engager dans une phase de négociations «plus intensives».   

Dans une déclaration recueillie au siège des Nations-Unies par Saoussen Sebiane, correspondante de la radio Chaine 3 de la Radio Algérienne, le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, considère qu'il s’agit là d’une mesure visant à perpétuer « le statut quo » et d’une « obstruction » à l’origine de « pressions » exercées par le Maroc, « pour qu’il n’y ait aucun mécanisme d’observation des droit de l’homme » dans cette région sous sa domination.  

Faisant part d’un problème de crédibilité posé aux Nations Unies, le diplomate Sahraoui estime qu’« on ne peut jouer les deux poids et deux mesures », rappelant que la Libye a été bombardée au nom des Droits de l’Homme, « alors que lorsqu’il s’agit du Sahara occidental on considère qu’il faut accommoder le Maroc ».

 

Monde, Sahara occidental