Non respect des conditions de travail : près de "10.000 infractions enregistrées en 2014"

«Le dialogue doit être permanant entre les gestionnaires et les travailleurs», un message adressé mardi matin par les participants à une rencontre internationale sur la sécurité et la santé au travail, organisée  au siège du ministère du Travail à Alger à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé.

Présent à cette rencontre, le représentant du Bureau international du travail (BIT) en Algérie, Mohamed Ali Deyahi, a fait savoir que les dernières statistiques ont démontré que plus de 2 millions de travailleurs dans le monde  décèdent chaque année à la suite d'accidents de travail ou d'une maladie professionnel

Par ailleurs, M. Deyahi a salué les efforts consentis par l'Algérie pour le renforcement de la médecine du travail pour la protection de la santé des travailleurs.

Près de 10.000 infractions enregistrées en 2014 en Algérie  

Par ailleurs, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a indiqué que près de 10.000 infractions liées au non-respect des conditions de travail ont été enregistrées durant l'année 2014 en Algérie.

"L'inspection du travail, qui veille à l'application de la législation du travail, a établi 9.484 procès verbaux d'infractions en 2014 en matière  de non respect des conditions de travail", a précisé le ministre dans une  allocution à l'occasion de la commémoration de la Journée mondiale de santé et la sécurité au Travail.

Dans ce contexte, M. El Ghazi a appelé les organismes employeurs à faire de la fonction prévention une "préoccupation permanente" de l'entreprise à travers ses structures internes de prévention.

Il a également rappelé les missions "très importantes" des organismes spécialisés du secteur du travail, notamment, l'Institut nationale de la prévention et des risques professionnels (INPRP) et l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du Bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (OPREBATPH).

  Il a souligné que la mise en place des structures de prévention "est un signe prometteur qui permet d'encadrer la prise en charge appropriée de toute la problématique de la prévention des risques professionnels à l'échelon régional et au niveau de l'entreprise".

"La responsabilité des pouvoirs publics consiste en la mise en place et le renforcement des cadres de prévention et l'élaboration de normes de protection visant à garantir leur application à travers différents démembrements", a-t-il expliqué.

Dans le même contexte, le ministre a rappelé que les partenaires économiques et sociaux "ont l'obligation de les respecter par l'application des textes législatifs et réglementaires sur l'hygiène et la sécurité dans  l'entreprise".

"C'est à travers une prise en charge soutenue et permanente de tous les acteurs impliqués dans la prévention des risques professionnels qu'il sera possible de diminuer les taux de fréquence et de gravité des accidents de travail et des maladies professionnelles", a-t-il recommandé.