Affaire de dilapidation de deniers publics: Oultache condamné à 3 ans de prison ferme

L’ancien directeur de l’unité aérienne à la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), Chouaib Oultache, a été condamné lundi par la deuxième chambre correctionnelle près la cour de Boumerdes à trois ans de prison ferme, assortie d’une amende de 100.000 DA, dans une affaire de dilapidation de deniers publics.

Le président de la chambre correctionnelle, le juge Kouadria Mohamed, s’est appuyé, dans son verdict, sur les accusations de "passation illégale de marché", "dilapidation de deniers publics" et "d’abus d’autorité". Cependant, Chouaib Oulatche a été acquitté, par la même chambre, pour le chef d’inculpation d’enrichissement personnel.

Sept autres accusés, parmi la vingtaine de personnes poursuivies dans cette affaire, dont le gendre d’Oultache, ainsi que le directeur générale de la société privée suspectée de malversation, ont été condamnés à des peine de prison ferme, allant d’une année à deux ans, assorties d’une amande de 100 000 DA chacun.

Par ailleurs, treize (13) individus, jugés dans ce procès, ont été acquittés de l’ensemble des chefs d’accusation pour lesquels ils étaient poursuivis.

L’affaire Oultache remonte à l’année 2007 et dans laquelle le principale accusé était suspecté de "passation douteuse" d’un contrat d’acquisition d’équipement informatique au profit de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), signé avec la société "Algerian Business Multimédia" (IBM).

Les dessous de l’affaire ont révélés, après l’assassinat, le 25 février 2010, de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, le colonel Ali Tounsi, par l’un des ses adjoints, en l’occurrence Chouaib Oultache.

L’enquête déclenchée, dans le sillage de cette affaire, a conclu que le principale accusé, Oulatche, aurait usé de son influence, en sa qualité de membre de la commission d’évaluation des offres techniques de la Dgsn, pour signer, de gré-à-gré, ce contrat avec cette société, dont son gendre occupait le poste de directeur général-adjoint et détenait, également, des actions au sein de la société, en infraction avec le code des marchés publics.

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