Kamel Rezzag Bara : l'Algérie refuse le rôle de gendarme dans la région

L’Algérie priviligie l'action diplomatique pour le réglement des conflits et refuse le rôle de «gendarme» dans la région, un principe réitéré, ce matin, par le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezzag Bara, à l'Invité de la rédaction de la radio Chaine 3 de la Radio Algérienne.

M. Rezzag Bara a affirmé que l’Algérie, qui interdit à son armée «de s’aventurer sur le front extérieur», tout en «mettant sa diplomatie à la disposition des pays de la région», a fait le choix de mener une «politique différente de beaucoup de pays qui acceptent de faire un certains nombre de chose par procuration».

La raison, explique l’invité de la radio Chaine 3, est claire : «comme nous ne voulons pas qu’on s’ingère dans nos affaires, nous nous interdisant de nous ingérer dans les affaires internes des autres pays».

"Nous ne voulons pas apparaitre comme une puissance régionale qui veut montrer sa force ici et là. Nous voulons aider les pays de la région à trouver, par le dialogue pacifique et dans le cadre de la légalité internationale, les voies et les moyens par lesquels ils pourront régler leurs propres problèmes», a souligné, encore, le conseillé de la présidence.

Pour Rezzag Bara, le «soutien unanime de la communauté internationale» montre la «justesse des options prises par le président de la République dans la gestion de notre médiation». C’est une «réussite pour la paix et la sécurité internationale», affirme-t-il.  

Libye : ça risque d’être plus compliqué

A propos du règlement du conflit Libyen, le conseiller à la présidence estime que «ça risque d’être plus compliqué», comparativement au processus de dialogue malien.

Rezzag Bara, qui a déjà occupé le poste d’ambassadeur en Libye, explique cette évaluation par plusieurs raisons, entre autres : «le caractère tribal de la société libyenne, la série d’ingérences étrangères avec des agendas différents qui brouille complètement les cartes et la présence de centaines de milices qui sont entre les mains de tout le monde et enfin le risque terroriste qui est entrain de s’amplifier».   

Réformes politiques et révision de la constitution

Abordant les différentes réformes lancées par le chef de l’Etat, M. Rezzag Barra a expliqué que leur «objectif est d‘amener l’Algérie au statut de pays développé». L’invité de la Chaine 3 qui estime que  «les réformes, jusqu’à maintenant, ont été un succès», précise que le processus prôné par, le président «est à chaque fois révisé, évalué et revitalisé pour obtenir des résultats sur le terrain».

Interrogé sur la révision de la constitution, M. Rezzag Bara déclare que le projet de révision de la constitution a été maturé de manière à pouvoir être présenté à la population, «à une échéance que le président de la République déterminera».  Cette nouvelle constitution a pour objectif, selon l’invité de la Chaine 3, de doter l’Algérie d’un texte qui répond à l’Algérie de demain. «L’Algérie de demain c’est plus de liberté, plus de prérogatives pour la population dans un cadre organisé. C’est préserver les acquis tout en ouvrant de nouveaux chantiers, comme le chantier des droits et des libertés, de la séparation des pouvoir…», indique-t-il.        

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