L'accord sur la Grèce n'est "pas une garantie" pour la suite

L'accord signé lundi sur un troisième plan d'aide à la Grèce n'offre "pas de garanties sur la suite du processus", a estimé vendredi le président du Conseil européen, Donald Tusk, dans une interview accordée à plusieurs quotidiens européens.

"Cet accord n'est pas une garantie pour les années qui viennent, mais il a permis d'éviter le risque de chaos, d'une banqueroute grecque", a  jugé M. Tusk, dans cette interview publiée par notamment des quotidiens grec, français et allemand.

"Nous n'avons pas de garanties sur la suite du processus, qui est compliqué. Il y a des chausse-trappes", a-t-il indiqué.

"Je ne peux pas exclure que nous n'ayons pas besoin d'un autre sommet cet été, mais j'espère que cela ne sera pas nécessaire", a ajouté M. Tusk.

Alors que le Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, doit se prononcer ce vendredi sur l'accord signé lundi, M. Tusk estime que l'Allemagne n'est pas sortie "gagnante" des discussions, "car c'est quand même elle qui va devoir prêter les plus gros montants à Athènes".

M. Tusk a, par ailleurs, affirmé ne pas craindre le danger d'une "contagion économique" des autres pays de l'Union européenne.

"Je suis surtout inquiet des risques de contagion politique et idéologique", explique-t-il.

"Avec ce qui se passe en Grèce, est apparue l'illusion idéologique qu'il est désormais possible de changer le cours de l'Europe, qu'on peut construire une autre option que la vision traditionnelle de l'Europe, au discours sur l'austérité", affirme M. Tusk.

APS

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