Sellal : la politique du gouvernement a pour objectif la rationalisation des dépenses publiques et non pas l'austérité

Invité d'une émission de la télévision algérienne, le Premier ministre a souligné qu'en dépit du recul des revenus de l'Etat en raison de la chute des prix du pétrole au niveau mondial, le gouvernement maîtrisait la situation grâce à sa politique prospective.

''Le gouvernement n'envisage pas d'adopter la politique d'austérité qui, a-t-il dit, a toujours engendré la pauvreté" et que l'Algérie " n'est pas arrivée à ce stade eu égard à la dynamique économique que connait le pays".

Grâce à cette dynamique notamment celle générée par les jeunes et les cadres, le produit national hors hydrocarbures a dépassé au cours du premier semestre 2015, le  taux de 7 %, a-t-il précisé avant d'ajouter que " Cela dénote que la politique du gouvernement pour la relance de l'économie nationale hors hydrocarbures a commencé à donner ses fruits".

Le Premier ministre a en outre affirmé qu'" il était grand temps de developper "une économie nationale forte" et de remplacer la politique de la dépense publique par la performance économique.

Evoquant le marché pétrolier, M. Sellal a rappelé que le gouvernement avait prévu le recul des prix sur les marchés internationaux en raison de données économiques et géostratégiques mondiales . Pour cette raison,  des mesures anticipatives ont été prises pour relancer l'économie nationale et se libérer de la dépendance aux hydrocarbures.

Le Premier ministre a en outre indiqué que les recettes de l'Algérie en hydrocarbures ont enregistré une baisse de 47,1 % au cours du premier semestre 2015 tout en excluant "une grande variation " des prix du pétrole sur les marchés internationaux jusqu'à l'année prochaine avec la possibilité d'atteindre un baril à 65 dollars durant la même période relevant que la moyenne du prix du Sahara blend algérien est de 57,4 dollar/baril.

Le dernier conseil des ministres est "historique" et ses décisions "courageuses"

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a souligné jeudi à Alger que le dernier conseil des ministres, tenu mercredi sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, était "historique" et ses décisions étaient "courageuses".

Invité d'une émission de la Télévision algérienne, M. Sellal a indiqué que "l'objectif du gouvernement à travers les mesures prises en faveur des entreprises et de l'investissement, est de construire une économie forte, ce qui rend cette réunion historique et que les décisions du président de la République étaient courageuses".

Le Premier ministre a mis en exergue les mesures prises lors de cette réunion pour la facilitation de l'investissement et la levée des entraves bureaucratiques au profit des investisseurs, ajoutant que l'investissement doit rester "purement économique" et non "administratif".

Evoquant les mesures de facilitation au profit des opérateurs économiques, M. Sellal a rappelé notamment celle permettant aux investisseurs de présenter leurs dossiers au niveau local où la validation du dossier sera, après traitement, validé par la signature du wali.

Par ailleurs, des mesures ont été prises pour le règlement du problème du foncier industriel. Il s'agit d'imposer un impôt de 3% sur chaque année de retard pour les personnes ayant bénéficié d'un contrat de foncier agricole sans l'exploiter afin d'éviter leur appropriation et leur revente.

Le Premier ministre a indiqué par ailleurs qu'il a été décidé d'ouvrir, à partir du mois de septembre prochain, 31 nouveaux parcs industriels à travers plusieurs wilayas, Il s'agit de nouvelles zones industrielles qui devront être réceptionnées avant la fin de l'année.

Il est revenu également sur les mesures de protection des cadres gestionnaires publics, soulignant que la partie habilitée à mettre en mouvement l'action publique en cas d'infractions pénales, est le conseil d'administration de l'entreprise afin d'éviter "tout acte arbitraire de quiconque".

Concernant la mesure visant l'assainissement de l'économie des activités illégales, M. Sellal a rappelé les incitations en faveur des détenteurs de capitaux placés dans lles canaux illégaux pour les placer dans les banques contre un impôt forfaitaire de 7%.

Le conseil des ministres a été sanctionnée par une série de mesures dont l'adoption de l'ordonnance relative à la loi de finance complémentaire 2015, qui prévoit la révision de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), revu pour osciller dans une fourchette allant entre 19% et 26% en fonction de la nature de l'activité.

Le taux de l'IBS est, alors, fixé, respectivement, à 19% pour les entreprises de production, à 23% pour les activités de BTPH et de tourisme, et à 26% pour les autres activités notamment celles d'importation et de revente en l'état.

APS 

 

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